Israël en guerre - Jour 349

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« 60 jours c’est trop ! » Des proches d’otages israéliens réclament leur libération

La mère d'Alon Ohel, otage, estime que le gouvernement et l'armée font de "leur mieux pour ramener nos fils à la maison", mais elle les appelle à reprendre les négociations

Fresque murale dans le quartier de Florentine, dans le sud de Tel-Aviv, demandant la libération des otages israéliens du Hamas à Gaza, le 28 novembre 2023. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)
Fresque murale dans le quartier de Florentine, dans le sud de Tel-Aviv, demandant la libération des otages israéliens du Hamas à Gaza, le 28 novembre 2023. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

« Soixante jours, c’est trop ! » Des familles d’otages retenus dans la bande de Gaza ont appelé à l’aide internationale mardi pour obtenir leur libération au 60e jour de leur captivité, marquée par une nouvelle rencontre mouvementée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« Ce qui était censé être un très beau shabbat, samedi [7 octobre], est devenu un horrible enfer pour lui, pour nous », a déclaré Iris Haim, la mère de Yotam, 28 ans, un musicien kidnappé lors de l’attaque sans précédent du groupe terroriste islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Dans les messages vocaux et les SMS adressés à sa famille, ce batteur de heavy metal qui devait se produire au festival de musique Tribe of Nova, était au départ « très calme », a déclaré sa mère, lors d’une table ronde en ligne organisée par le Forum des familles, regroupant des proches d’otages.

Mais la peur de Yotam Haim a grandi, à mesure que l’attaque se révélait de grande ampleur et que sa maison a pris feu au kibboutz Kfar Aza, dans le sud d’Israël, lors de l’attaque terroriste du Hamas.

« Pendant une demi-heure, il a demandé de l’aide », confie sa mère. « ‘S’il vous plaît, envoyez quelqu’un, je n’ai pas d’air, je ne peux pas respirer' », a-t-il imploré selon elle.

Iris Haim s’est rendue à l’étranger pour rassembler des soutiens en faveur de la libération des otages. « Nous avons besoin de l’aide internationale », a-t-elle insisté.

Les familles d’otages ont rencontré une nouvelle fois mardi après-midi M. Netanyahu et son cabinet à Herzliya, près de Tel-Aviv, dans une ambiance tendue.

Ex-otages et proches d’otages toujours détenus à Gaza s’entretiennent avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres membres du cabinet de guerre, le 5 décembre 2023. (Crédit : Forum des proches d’otages et des personnes disparues)

Des tranquillisants

« Je partage l’inquiétude et comprends l’incertitude des familles, nous ne ménageons aucun effort pour ramener leurs proche », a déclaré M. Netanyahu lors d’un point presse.

« J’ai entendu des histoires déchirantes, sur la faim et la soif, des enfants qui chuchotent encore de peur. Nous avons également entendu parler de cas d’abus sexuels et de viols brutaux », a-t-il ajouté.

Une semaine de trêve entre le 24 novembre et le 1er décembre a permis la libération de 105 personnes, dont 80 Israéliens échangés contre 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël, dans le cadre d’un accord entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas conclu sous l’égide du Qatar. Quatre autres otages avaient été libérées avant la trêve et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne.

Il reste 138 otages retenus à Gaza, selon le gouvernement israélien.

Le Hamas a exclu toute libération supplémentaire avant un cessez-le-feu permanent.

Mardi, une responsable du ministère israélien de la Santé a affirmé que les terroristes du Hamas avaient administré des tranquillisants à des otages avant leur libération pour qu’ils aient l’air « apaisés et heureux ».

« Dans une semaine »

« Soixante jours, c’est trop ! », s’est emportée Idit Ohel, la mère d’Alon, 21 ans, qui a été enlevé lors de la rave party.

Même si elle estime que le gouvernement et l’armée font de « leur mieux pour ramener nos fils à la maison », elle les appelle à reprendre rapidement les négociations pour les libérer.

Plusieurs personnes ont participé à une manifestation pour réclamer la libération d’Idan Shtivi, 28 ans, enlevé lors du festival de musique, en se rendant à cheval de Modiin à Jérusalem.

Des amis et des proches d’Idan Shtivi, un Israélien retenu en otage par le Hamas dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre, participent à une cavalcade de Modiin à Jérusalem le 5 décembre 2023. (Crédit : John MACDOUGALL / AFP)

« Je pense que dans une semaine, toutes les personnes enlevées seront libérées », a déclaré confiant son père, Eli Shtivi.

En Israël, l’attaque barbare menée le 7 octobre par des terroristes du Hamas infiltrés depuis Gaza a fait 1 200 morts, en majorité des civils, bébés, enfants, hommes, femmes et seniors.

En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas et a lancé une offensive visant à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.

Des dizaines de manifestants, brandissant des messages de paix, se sont rassemblés mardi soir à Tel-Aviv, près du ministère de la Défense, pour demander un cessez-le-feu permanent et la libération des derniers otages, selon un journaliste de l’AFP.

Des militants de gauche israéliens tiennent une manifestation près du ministère de la Défense à Tel Aviv le 5 décembre 2023, appelant à un cessez-le-feu et à un échange d’otages au milieu des combats en cours entre Israël et le Hamas. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)

Pour Barak Heymann, « les événements horribles du 7 octobre ne peuvent justifier le génocide qui se déroule actuellement à Gaza, qui non seulement n’est pas moral, mais en plus pas intelligent, car Israël fait qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes feront tout ce qu’ils peuvent pour se venger », estime le réalisateur.

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