9 soldats blessés pour sauver un homme âgé blessé par une frappe du Hezbollah sur une église
Des terroristes ont tiré des missiles sur l'église Sainte-Marie dans le nord ; Tsahal dénonce « l'exploitation cynique des civils libanais et des lieux saints » par les terroristes
![Photo non datée de l'église orthodoxe grecque Sainte-Marie, à Irqit, dans le nord d'Israël (Photo : Avishai Teicher, Creative Commons) Photo non datée de l'église orthodoxe grecque Sainte-Marie, à Irqit, dans le nord d'Israël (Photo : Avishai Teicher, Creative Commons)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2023/12/church-e1703610767399-640x400-1-640x400.jpg)
Neuf soldats de Tsahal ont été blessés – l’un d’entre eux grièvement -, par des missiles guidés antichars dans le nord d’Israël, mardi, alors qu’ils évacuaient un civil blessé lors d’une attaque des terroristes du Hezbollah contre une église, a annoncé l’armée.
Le Hezbollah avait en effet tiré un missile depuis le Liban sur l’église orthodoxe grecque Sainte-Marie, à Iqrit, blessant modérément un civil octogénaire qui se trouvait près du bâtiment.
Le Hezbollah dit avoir ciblé une position de Tsahal près de Shomera, dans le nord du pays, mais le projectile a fini sa course dans le village chrétien palestinien voisin, vide.
Lorsque les soldats sont arrivés pour évacuer l’homme blessé, le Hezbollah a continué de tirer des missiles, ce qui a blessé neuf soldats. L’un d’entre eux se trouve dans un état grave, les huit autres dans un état léger à modéré.
Cela fait maintenant des mois que le Hezbollah mène des attaques quotidiennes au moyen de roquettes, missiles ou drones sur le nord d’Israël, alors que Tsahal lutte contre l’organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
En riposte à cette attaque, l’armée israélienne dit avoir ciblé un site du Hezbollah au Liban, ainsi qu’un bâtiment dans lequel l’agent auteur du tir de missile sur l’église s’était réfugié.
מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו לפני זמן קצר תשתיות טרור של ארגון הטרור חיזבאללה בשטח לבנון. בנוסף, תצפיתניות צה"ל זיהו מבנה אליו ברח המחבל ששיגר את טיל הנ"ט לעבר כנסייה במרחב שומרה מוקדם יותר היום, כוחות צה"ל תקפו את המבנה >> pic.twitter.com/DryVpStQf0
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) December 26, 2023
L’armée a déclaré que le Hezbollah avait également tiré un missile depuis les abords d’une mosquée de Yaroun, dans le sud Liban, sur la région de Dovev, dans le nord d’Israël.
« C’est une preuve de plus du cynisme du Hezbollah qui profite des civils libanais et des lieux saints pour mener ses activités terroristes », a déclaré l’armée israélienne.
Des projectiles ont également été tirés sur les zones de Yiftah et du mont Dov, à la frontière mardi, ce à quoi l’armée israélienne dit avoir riposté par des tirs d’artillerie sur les positions de lancement.
Mardi toujours, l’armée israélienne a annoncé qu’un soldat grièvement blessé par une attaque à la roquette du Hezbollah sur le nord d’Israël, vendredi, avait succombé à ses blessures.
Il s’agit du sergent-major Daniel Nachmani, 21 ans et originaire de Kfar Saba, appartenant au 71e bataillon de la 188e brigade blindée. Lors de l’attaque du 22 décembre contre une position de l’armée près de Shtula, un autre soldat du 71e bataillon, le sergent Amit Hod Ziv, a lui aussi été tué.
Depuis le 7 octobre, c’est à un rythme quasi-quotidien que les forces du Hezbollah attaquent les communautés israéliennes et postes militaires situés le long de la frontière, officiellement pour soutenir Gaza en guerre.
A ce jour, les escarmouches à la frontière ont entraîné la mort de quatre civils et neuf soldats de Tsahal, côté israélien. Il y a également eu plusieurs attaques à la roquette depuis la Syrie, sans blessés.
Selon le Hezbollah, 126 de ses membres ont été tués par Israël lors de ces escarmouches, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 16 autres terroristes palestiniens, un soldat libanais et 17 civils au moins ont été tués, parmi lesquels trois journalistes.
Mardi encore, les habitants du nord d’Israël évacués en raison des attaques transfrontalières persistantes depuis le Liban ont protesté contre le gouvernement devant le kibboutz Amiad, en Galilée, se plaignant d’avoir été abandonnés.
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Selon les autorités, près de 200 000 Israéliens issus de 105 communautés situées près des frontières entre Gaza et le Liban, dans le sud et le nord du pays, ont été déplacés depuis le 7 octobre.
Sur les images de la manifestation publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des dizaines de manifestants, le long de l’autoroute, en train d’agiter des drapeaux israéliens et de scander des slogans.
Selon les médias israéliens, les manifestants ont demandé la dissolution de l’actuel gouvernement et la nomination d’un nouveau, accusant les autorités de ne pas avoir protégé les habitants du sud d’Israël, le 7 octobre, et de ne pas davantage protéger ceux du nord.
עכשיו בצומת עמיעד, הפגנת מפוני הצפון נגד מדיניות ההפקרה של הממשלה
קרדיט: אלון בנקי pic.twitter.com/GNrvWtdoiG— דמוקרטTV (@Democrat_TV) December 26, 2023
La guerre a éclaté suite au massacre perpétré par le Hamas, le 7 octobre, au cours duquel près de 3 000 terroristes venus de la bande de Gaza ont franchi la frontière avec Israël par voie terrestre, aérienne et maritime, avant de tuer près de 1 200 personnes et d’en kidnapper plus de 240, de tous âges, le tout sous des milliers de roquettes tirées sur les communautés israéliennes.
Au moment de lancer sa campagne militaire, composée notamment d’une offensive terrestre, pour en finir avec le Hamas, le chasser du pouvoir à Gaza et libérer les otages, l’Etat israélien a également dépêché des forces vers le nord pour prévenir toute attaque du Hezbollah inspirée par celle du Hamas.
A plusieurs reprises, Israël a fait savoir que si la communauté internationale ne parvenait pas à repousser le Hezbollah – qui, comme le Hamas, a juré de détruire Israël – loin de la frontière par les voies diplomatiques, il prendrait des mesures.