A Jakarta, le président iranien signe un accord commercial avec l’Indonésie
Ebrahim Raissi, lors de cette première visite officielle, a assuré que les deux pays veulent porter la valeur totale de leurs échanges commerciaux à 20 milliards de dollars
L’Indonésie et l’Iran ont signé mardi un accord commercial et se sont engagés à resserrer leurs liens au premier jour de la visite du président iranien Ebrahim Raïssi sur l’archipel.
« J’espère que (cet accord) permettra d’accroître les échanges commerciaux entre l’Indonésie et l’Iran », a déclaré le président indonésien, Joko Widodo, à l’issue de la signature d’un total de dix accords entre les deux pays au palais de Bogor, à Jakarta.
Dans le détail, cet accord commercial facilitera l’accès de l’Indonésie au marché iranien concernant notamment ses exportations d’huile végétale, de cacao, de café et de tabac, selon le ministère indonésien du Commerce.
En échange, l’Indonésie abaissera ses droits de douane pour les exportations iraniennes, dont celles de pétrole.
Son homologue iranien, qui réalisait sa première visite officielle sur l’archipel, a assuré que les deux pays ont pour objectif de porter la valeur totale de leurs échanges commerciaux à 20 milliards de dollars (18 milliards d’euros).
En 2022, les échanges commerciaux entre l’Iran et l’Indonésie ont dépassé les 257 millions de dollars (237 millions d’euros).
« Nous pensons que les sanctions et les menaces ne peuvent en aucun cas nous arrêter », a insisté le président iranien.
La visite de M. Raïssi intervient après que l’Union européenne a renforcé lundi ses sanctions contre les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, en raison de la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
C’est la huitième salve de sanctions ciblées contre l’Iran décidée par les 27 depuis la mort le 16 septembre dernier de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire.