À Nahariya, une marche contre les violences à l’encontre du personnel médical
En tête de cortège se trouvaient les proches du Dr. Abdallah Awad, victime d'un homicide lundi dans un contexte d'explosion de la violence au sein de la communauté arabe israélienne

Des centaines de manifestants ont marché de la ville de Mazra’a, en Galilée occidentale, jusqu’au poste de police de Nahariya pour exiger que la police mette fin au cycle de violence qui a coûté la vie au Dr. Abdallah Awad, 30 ans, un pédiatre assassiné lundi dans une clinique Clalit à Kfar Yasif,
Les organisateurs de la marche, le groupe « The White Coats – Healthcare Professionals for Democracy » (« Les blouses blanches – Professionnels de santé pour la démocratie »), ont déclaré : « Le système de santé en Israël – hétérogène, inclusif et tolérant – baisse la tête de douleur et de honte face à la propagation maligne de la violence dans la société arabe ».
Le Dr. Liron Gilad, médecin de famille dans une clinique voisine, a déclaré au début de la marche : « Les professionnels de la santé sont abandonnés. Il n’y a pas de police, pas de lois. Où en sommes-nous ? »
Les professionnels de la santé ont porté des blouses blanches et ont marché derrière une banderole sur laquelle était écrit « Nous avons été abandonnés ». Certains ont badigeonné leur blouse de peinture rouge.
La veuve d’Awad, Sabah, infirmière au service ORL de l’hôpital de Nahariya, porte la blouse blanche de son mari. « J’espère que sa mort est la dernière », a-t-elle affirmé.

Qassem, le père d’Awad, a raconté : « Mon fils ne s’est jamais disputé avec personne. Je lui ai appris à aider les gens et à parler gentiment. La police n’en a pas fait assez ».
« Les médecins sont des symboles d’aide, de soutien et de soins des malades », a déclaré Fuad Awad, maire de Mazra’a et proche parent d’Abdallah. « Il n’y a pas un citoyen arabe qui ne soit pas exposé à la violence. Nous nous sentons abandonnés. »
Abdallah Awad remplaçait un autre médecin lorsqu’il a été tué. Un manifestant, qui souhaite rester anonyme, a estimé « qu’il avait été tué par erreur ».

Awad est le 29e Arabe israélien à mourir dans un incident violent depuis le début de l’année, soit plus du double du nombre victimes d’homicide issues de cette communauté à la même période l’année dernière. Le nombre total de victimes arabes pour 2023 et 2024 est de loin le plus élevé de l’histoire d’Israël.