À Tel Aviv, des femmes réclament une condamnation mondiale des crimes du Hamas
Un rassemblement sur la place des otages à Tel Aviv, rebaptisée, attire l'attention sur les atrocités commises par le groupe terroriste au pouvoir à Gaza
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
Un millier de femmes se sont tenues la main dimanche soir pour exhorter les organisations féminines à travers le monde à se mobiliser contre les crimes perpétrés par le Hamas.
Sur la place nouvellement rebaptisée Place des otages, au Musée d’Art de Tel Aviv, les participantes ont exigé que les organisations des droits des femmes du monde entier s’élèvent contre les atrocités commises le 7 octobre.
L’avocate Cochav Elkayam-Levy, l’ancienne Miss Monde Linor Abargil et la chanteuse Rita étaient présentes, et le rassemblement a été dirigé par la présentatrice Lucy Aharish.
Lucy Aharish a présenté les mères des otages, et traduit leurs paroles en arabe lorsqu’elles s’adressaient aux ravisseurs du Hamas pour leur demander la libération de leurs proches.
Il y a plus de 100 femmes parmi les otages, a déclaré Lucy Aharish – 22 d’entre elles ont moins de 17 ans et 18 ont plus de 65 ans.
« Ce sont des filles, des mères, des grands-mères, des soldates, mais elles sont toutes nos sœurs », a déclaré Aharish, la voix étranglée par les larmes. « Nous, femmes d’Israël, de toutes les religions et de toutes les ethnies, demandons le retour de nos jeunes filles et de toutes les femmes qui nous ont été enlevées, ainsi que celui de tous les garçons et de tous les hommes qui nous ont été arrachés. Ramenez-les à la maison maintenant. »
Le rassemblement a réuni des organisations féminines telles que Women Building an Alternative, Israel Women’s Network, WIZO, Naamat et le Hostages and Missing Families Forum (Forum des familles d’otages et de disparus).
Lundi, le Forum des familles d’otages et de disparus devait tenir une conférence de presse pour présenter un rapport médical détaillant les risques graves encourus par les femmes captives, préparé pour le Comité international de la Croix-Rouge (ICRC).
« Nous devons rappeler à ces organisations de femmes ce qu’elles ont oublié : leur devoir de lutter pour les droits de chaque être humain », a déclaré l’avocate des droits fondamentaux Elkayam-Levy. « Ces organisations trahissent les valeurs pour lesquelles elles ont été fondées. Elles tournent le dos à toutes les femmes du monde, alors qu’elles sont pourtant largement représentées dans les instances dirigeantes internationales ».
Abargil a parlé de son viol, ajoutant que les femmes qui ont été violées pendant le « Shabbat noir du 7 octobre ont enduré des crimes de guerre, et des crimes contre l’humanité. »
« Pourquoi aucune des 268 organisations de femmes qui existent dans le monde ne se lève-t-elle pour crier », a-t-elle déclaré. « Dans de nombreux pays, les femmes sont aux commandes et doivent aujourd’hui agir. J’appelle les femmes dirigeantes du monde entier à lancer le cri des mères. Prenez des mesures actives pour libérer les otages dès maintenant ».
Leah Yanai, dont la sœur Moran a été capturée lors de la rave musicale Supernova le 7 octobre, a appelé le monde à se joindre à la lutte pour libérer les captives.
« Ma petite sœur est à Gaza », a-t-elle déclaré. « Chaque minute, chaque jour qui passe est une éternité pour nous. Il n’y a rien de plus urgent pour un Israélien, qu’il soit religieux, laïc, de gauche ou de droite, que de les ramener à la maison ».