A Tel Aviv, (peu de) partisans de la paix se rassemblent pour garder la flamme de Peres vivante
Assis et discutant, tout comme l’aurait fait leur dirigeant, des dizaines de militants des Jeunes Travaillistes tiennent un ‘cercle de paix’ à la Place Rabin comme pour se souvenir des idéaux de l’ancien président
TEL AVIV – Allumant des bougies et grattant des guitares, quelques dizaines d’activistes de parti Travailliste tiennent un « cercle de paix » en mémoire de l’ancien président Shimon Peres à la Place Rabin jeudi, le 29 septembre, pour honorer sa démarche envers la politique et les négociations, ont déclaré les organisateurs.
« Peres était plus qu’un simple dirigeant. Il était l’un de ceux qui donnaient une signification aux mots comme ‘paix’, ‘accord’ et ‘négociations’ lorsque personne dans le gouvernement ne prononçait ces mots », a déclaré le militant Elad Shpindel, âgé de 24 ans, de Rehovot.
« Maintenant qu’il est parti, nous voulons rester optimiste comme il l’était, ne pas céder à la violence et au racisme ou à la manière dont le gouvernement agit aujourd’hui, a-t-il ajouté. Nous sentons qu’il est important de nous montrer à nous-mêmes et au monde que le départ d’un de nos chefs centraux ne signifie pas que nous abandonnons. Nous allons continuer son chemin ».
Des activistes se sont assis en cercle, ont allumé des bougies et ont partagé leurs pensées et impressions sur Peres. Beaucoup l’avaient rencontré au fil des années dans le cadre de leur activisme.
« Shimon Peres était notre chef, notre mentor, notre modèle, il est la personne à laquelle on essaie de ressembler et de se comporter comme lui, a déclaré Hilla Drechler, âgé de 32 ans, le directeur du département des jeunes à la municipalité d’Holon. Tout le respect qu’il avait pour les jeunes gens, pour des choses comme l’innovation et la créativité et tous ces mots tendance aujourd’hui, il y croyait réellement ».
Drechler a déclaré que les artivistes cherchaient une manière plus dynamique pour honorer sa mémoire.
La foule éparse à la Place Rabin était loin des 45 000 pesonnes qui affluaient vers le parvis de la Knesset pour passer à côté du cercueil de Peres et lui rendre un dernier hommage jeudi.
Alors que la Place Rabin était particulièrement forte pour Peres, qui était présent la nuit où le Premier ministre de l’époque Yitzhak Rabin a été assassiné, faisant de l’endroit un lieu de deuil national pour toujours, il y avait un sentiment plus intime jeudi.
Drechler a fait l’hypothèse que puisque la mort de Peres n’a pas pris les gens par suprise, il y avait moins besoin d’un sentiment national de solidarité qui accompagne souvent les rassemblements massifs de la Place Rabin, notamment la commémoration annuelle de Rabin.
« Je pense que s’ils décident de faire un grand événement pour marquer les 30 jours [la fin de l’une des périodes de deuil dans le Judaïsme] toutes sortes de personnes viendront ici, à la manière dont ils sont venus à Jérusalem aujourd’hui », a-t-il déclaré.
« La chose plus importante que Peres, l’homme, c’est son programme, a déclaré Shaked Hasson, âgé de 27 ans, de Tel Aviv. Il y a un groupe de personnes qui ne sont plus avec nous, et il était l’un des derniers. Sa foi en la paix et les êtres humaines était quelque chose dont nous devons nous souvenir et prendre avec nous sans le laisser avec lui, parce qu’il vivait pour nous, la jeune génération ».