Israël en guerre - Jour 642

Rechercher

Pour la première fois depuis le 7 octobre, Abbas condamne les agissements du Hamas

Dans une lettre à Macron, Mahmoud Abbas se dit favorable à la démilitarisation du Hamas ; la France salue des engagements "inédits"

Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas à l'Élysée le 5 juillet 2017 (Crédit : capture d'écran Elysée)
Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas à l'Élysée le 5 juillet 2017 (Crédit : capture d'écran Elysée)

Le président de l’Autorité palestinienne a pris par écrit une série d’engagements, dont la démilitarisation du Hamas, présentés mardi par Paris comme « inédits » avant une conférence cruciale à l’ONU où le président français Emmanuel Macron doit préciser sa « détermination » à reconnaître un Etat palestinien.

Mahmoud Abbas, 89 ans, a adressé lundi une lettre au chef de l’Etat français, ainsi qu’au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui coprésideront cette conférence sur la solution dite à deux Etats du 17 au 21 juin à New York.

Il y dit que « ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre » 2023, « en tuant et en prenant des civils en otage, est inacceptable et condamnable », et appelle le groupe terroriste palestinien à « libérer immédiatement tous les otages ».

Dans le cadre d’un futur Etat palestinien, assure-t-il, le Hamas « doit déposer ses armes et remettre ses capacités militaires aux Forces de sécurité palestiniennes » et « ne dirigera plus Gaza » comme c’était le cas depuis 2007.

Le dirigeant palestinien se dit aussi « prêt à inviter des forces arabes et internationales à se déployer dans le cadre d’une mission de stabilisation/protection avec un mandat du Conseil de sécurité ».

Un futur Etat palestinien « n’a aucune intention d’être un Etat militarisé et il est prêt à travailler à des arrangements de sécurité au bénéfice de toutes les parties », « dès lors qu’il bénéficie d’une protection internationale », ajoute-t-il.

Des terroristes des Brigades Qassam du Hamas contrôlent la foule alors que des véhicules de la Croix-Rouge arrivent pour récupérer des otages israéliens qui doivent être libérés en vertu d’un accord de cessez-le-feu, dans la ville de Gaza, le 19 janvier 2025. (Crédit : AP/Abed Hajjar)

Dans sa lettre, Mahmoud Abbas, qui vient de s’adjoindre un vice-président dont le poste a été nouvellement créé, s’engage aussi à poursuivre les réformes de l’Autorité palestinienne, et confirme vouloir organiser des « élections présidentielle et législatives d’ici un an », sous « supervision » internationale. Elu président depuis 2005, il n’a jamais remis son mandat en jeu dans un scrutin.

La présidence française a salué mardi dans un communiqué des « engagements concrets et inédits, témoignant d’une volonté réelle d’avancer vers la mise en oeuvre de la solution à deux Etats ».

Emmanuel Macron, qui sera à New York le 18 juin, veut faire de cette conférence internationale un moment-clé pour relancer cette solution, dont le gouvernement d’Israël ne veut toutefois pas.

Il s’est dit « déterminé » à reconnaître un Etat palestinien, mais a aussi émis plusieurs conditions, dont la « démilitarisation » du Hamas et sa « non-participation » à la gouvernance de cet Etat.

Signaux contradictoires

Franchira-t-il le pas à l’occasion de ce rendez-vous à l’ONU, comme il l’avait envisagé en avril au retour d’un déplacement en Egypte, aux portes de la bande de Gaza sous blocus humanitaire imposé par Israël? La diplomatie française a envoyé des signaux contradictoires sur le sujet, en multipliant les conditions ou les contreparties qu’elle espère engranger de la part de pays alliés ou d’Etats arabo-musulmans.

Autour d’Emmanuel Macron, certains estiment qu’une reconnaissance par la France « n’a valeur que si ça emporte d’autres pays » dans son sillage, tandis d’autres pensent qu’elle peut le faire seule car, en raison de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, cela aura un retentissement « énorme », expliquait récemment un proche du président.

 

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a lui affirmé la semaine dernière que l’objectif était « d’entraîner » un « certain nombre de pays », ainsi que « l’Autorité palestinienne, les pays arabes ». Les dirigeants britannique et canadien avaient aussi partagé la « détermination » du président français « à reconnaître un Etat palestinien » dans une déclarations commune en mai.

Les engagements solennels de Mahmoud Abbas peuvent donc permettre à Paris d’avancer, et de faire valoir à Israël ses bonnes intentions.

Emmanuel Macron continue de hausser le ton à l’égard du gouvernement israélien, réaffirmant lundi soir que le blocus humanitaire de Gaza était un « scandale » et une « honte ». Mais parallèlement, il a dépêché une émissaire la semaine dernière en Israël pour assurer aux autorités que cette initiative ne visait pas à les isoler mais à rechercher une solution qui garantisse la sécurité de tous dans la région.

Pour l’instant, la diplomatie israélienne l’a accusé d’être « en croisade contre l’Etat juif ».

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.