Abbas : la France étudie la possibilité de reconnaître l’État palestinien
Suite à sa rencontre avec Emmanuel Macron, le président de l’AP a déclaré que les Palestiniens avaient "confiance dans la position de la France" sur le conflit israélo-palestinien

Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a rencontré vendredi à Paris le président français Emmanuel Macron. Il a déclaré par la suite que la France étudiait de plus en plus la possibilité de reconnaître un État palestinien.
« Les Français se soucient certainement beaucoup de cette question », a déclaré M. Abbas à la presse, évoquant la possibilité que la France reconnaisse un État palestinien. « Ils l’étudient de plus en plus. »
« Ils estiment que c’est l’une des questions les plus importantes sur lesquelles ils devraient porter leur attention », a déclaré M. Abbas à l’issue de sa réunion à l’Elysée.
Plus de 130 pays ont reconnu un État palestinien, mais certains des membres les plus influents de la communauté internationale, dont la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, n’en ont pas encore fait de même.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’Union européenne en janvier, le président de l’Autorité palestinienne a appelé les pays membres de l’UE à reconnaître « l’État de Palestine ».
Israël a longtemps considéré que la reconnaissance d’un État palestinien durcirait les positions de négociation des Palestiniens, rendant plus difficile la conclusion d’un accord de paix final.

Abbas a également déclaré que les Palestiniens avaient « confiance dans la position de la France » sur le conflit israélo-palestinien.
La France a récemment déclaré son opposition à un certain nombre de mesures prises par le président américain Donald Trump contre les Palestiniens.
Au début du mois, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’il « regrettait profondément » la décision de l’administration Trump de mettre fin à tout financement américain à l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), organisme chargé d’aider les réfugiés palestiniens.
Le président américain a également coupé d’autres aides aux Palestiniens, dont 25 millions de dollars destinés aux hôpitaux de Jérusalem-Est.

Trump a déclaré plus tôt ce mois-ci que l’aide aux Palestiniens resterait bloquée jusqu’à ce que les Palestiniens « concluent un accord avec Israël ».
Abbas a ajouté que les Palestiniens étaient prêts à participer à toutes les négociations de paix « secrètes » ou « connues du public », à condition que le Quartet pour le Moyen-Orient et « les autres États » les négocient.
Parmi les membres du Quartet se trouvent les États-Unis, la Russie, l’UE et les Nations unies.
Le président de l’Autorité palestinienne a expliqué qu’outre le Quartet, les Palestiniens « accueilleraient tout État européen ou arabe » dans le rôle de médiateur entre eux et les Israéliens.
Depuis que Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y a initié le transfert de l’ambassade américaine, Abbas a déclaré à plusieurs reprises que les Palestiniens ne coopéreraient plus dans le processus de paix orchestré par les États-Unis.
Dans le même temps, Israël a déclaré qu’il coopérerait uniquement dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les États-Unis.
Après sa visite à Paris, M. Abbas devrait se rendre en Irlande, puis à la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, où il doit prononcer un discours le 27 septembre.