Abbas : n’importe quel ministre du Hamas devra reconnaître Israël
Le président de l’AP parlait avec d’anciens députés israéliens, et affirme que Netanyahu empêche la reprise des négociations
Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne (AP), a déclaré dimanche qu’il ne nommerait dans un gouvernement d’unité palestinienne aucun responsable du Hamas ne reconnaissant pas publiquement Israël.
Abbas a dit à une délégation d’anciens députés israéliens en visite à Ramallah, en Cisjordanie, que « les Américains lui ont assuré qu’ils annonceraient bientôt leur soutien à une solution à deux états », a indiqué Haaretz.
Il a également accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’empêcher la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes.
« Netanyahu ne veut pas reprendre le processus de paix, il pense que je vais rester ici et garder l’occupation », a dit Abbas à la délégation, formée de l’ancien président du Parti travailliste Amram Mitzna, des anciens ministres Ophir Pines-Paz et Raleb Majadele, et des anciens députés Colette Avital et Taleb el-Sana.
Dans le cadre d’un accord de réconciliation conclu ce mois-ci entre le Hamas et le Fatah, le parti d’Abbas, le gouvernement de l’AP doit reprendre le contrôle civil de la bande de Gaza au 1er décembre.
Suite à l’accord, le cabinet de sécurité d’Israël a affirmé que le gouvernement ne négocierait pas avec l’AP à moins que le Hamas ne renonce au terrorisme et reconnaisse l’Etat juif.
Jason Greenblatt, envoyé spécial de la Maison Blanche pour la paix au Moyen Orient, a repris ces demandes, déclarant que tout gouvernement palestinien devrait adhérer à certaines « exigences fondamentales », le renoncement à la violence et la reconnaissance d’Israël.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Abbas, a reconnu Israël, mais pas le Hamas. Le groupe terroriste gazaoui a combattu trois guerres contre Israël depuis 2008, et appelle ouvertement à sa destruction.