Accord d’unité : les Etats-Unis exigent que le Hamas renonce à la violence et se désarme
Greenblatt dit que le Hamas doit accepter les “exigences de base” énoncées par le Quartet ; le groupe terroriste rejette l'“ingérence flagrante” de ces conditions
Les Etats-Unis ont exhorté jeudi le groupe terroriste du Hamas à se désarmer et à renoncer à la violence avant d’être autorisé à mettre en œuvre l’accord de réconciliation avec son rival palestinien du Fatah. Cette réponse est la première réaction rapportée du gouvernement américain à l’accord signé la semaine dernière.
Dans un communiqué, Jason Greenblatt, envoyé de la Maison Blanche pour la paix au Proche Orient, a salué le retour imminent de l’Autorité palestinienne (AP) dans la bande de Gaza dans le cadre des efforts de réconciliation avec le Hamas, mais a déclaré qu’il était essentiel de réformer le groupe terroriste et de respecter les principes énoncés par le Quartet pour le Moyen Orient.
« Tout gouvernement palestinien doit s’engager sans ambiguïté et explicitement dans la non-violence, reconnaître l’Etat d’Israël, accepter les accords et les obligations précédents entre les parties — y compris pour désarmer les terroristes — et s’engager dans des négociations pacifiques », a déclaré Greenblatt dans un communiqué publié par l’ambassade des Etats-Unis en Israël.
« Le Hamas doit accepter ces conditions fondamentales s’il est appelé à jouer un rôle quelconque dans un gouvernement palestinien », a ajouté Greenblatt.
Les Etats-Unis, comme l’Union européenne ou Israël, considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.
Le Hamas a rejeté jeudi l’ « ingérence flagrante » de ces conditions, et a accusé l’administration Trump d’aligner ses positions sur celles d’Israël.
« C’est une ingérence flagrante dans les affaires palestiniennes, notre peuple a le droit de choisir lui-même son gouvernement en fonction de ses intérêts stratégiques supérieurs », a dit à l’AFP Bassem Naïm, haut responsable du Hamas.
L’administration Trump s’exprime « sous la pression du gouvernement d’extrême droite |israélien du Premier ministre Benjamin] Netanyahu et s’inscrit dans la droite ligne des déclarations de Netanyahu il y a deux jours », a-t-il ajouté.
L’AFP a contribué à cet article.