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Affaires des fuites : Assignation à résidence dimanche du principal suspect ; un 2e collaborateur interrogé

Jonatan Urich, a aussi été interrogé et placé sous contrôle judiciaire ; dans une autre affaire, Tzahi Braverman, a admis avoir modifié l'heure d'un appel crucial le 7 octobre

À gauche : Eli Feldstein, ancien porte-parole du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est le principal suspect dans une enquête ouverte fin octobre 2024 sur des allégations d'accès illégal et de fuite de matériel de renseignement classifié. ; Jonathan Urich, porte-parole du Likud, s'exprimant lors d'une réunion du Comité central électoral, à la Knesset, à Jérusalem, le 3 avril 2019. (Crédit : Capture d'écran Kann ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur ; Yonatan Sindel/Flash90)
À gauche : Eli Feldstein, ancien porte-parole du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est le principal suspect dans une enquête ouverte fin octobre 2024 sur des allégations d'accès illégal et de fuite de matériel de renseignement classifié. ; Jonathan Urich, porte-parole du Likud, s'exprimant lors d'une réunion du Comité central électoral, à la Knesset, à Jérusalem, le 3 avril 2019. (Crédit : Capture d'écran Kann ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur ; Yonatan Sindel/Flash90)

Eli Feldstein, un porte-parole qui a travaillé avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le suspect central dans le scandale de la fuite de documents confidentiels du cabinet du Premier ministre, restera en détention pendant le week-end, ont rapporté vendredi les médias israéliens.

Feldstein devait être assigné à résidence vendredi à la suite d’une décision du tribunal de Rishon Lezion, mais sa libération a été repoussée à dimanche à la suite d’appels interjetés par la police israélienne et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.

Les appels ont été rejetés par la Cour de Lod, mais le retard dans la procédure signifie que Feldstein ne pourra être libéré qu’au début de la semaine prochaine.

Selon certaines informations, un acte d’accusation à l’encontre de Feldstein et d’un autre suspect dans cette affaire est attendu dans les prochains jours.

Vendredi, les médias israéliens ont également rapporté que Jonatan Urich, l’un des porte-parole et conseillers de Netanyahu, a été interrogé jeudi par la police et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’une des enquêtes en cours.

Des officiers se sont rendus au domicile d’Urich et ont saisi son téléphone, a rapporté la Treizième chaîne, après quoi Urich s’est présenté pour être interrogé, le téléphone restant sous la garde de la police.

Le porte-parole du parti Likud et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Jonatan Urich, arrivant à une conférence organisée par le journal Makor Rishon et le mouvement de jeunesse Bnei Akiva au Centre international des congrès de Jérusalem, le 11 novembre 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Urich a été impliqué dans plusieurs controverses dans le passé, notamment en harcelant un témoin de l’État dans le procès de corruption de Netanyahu.

Au cours des dernières semaines, les tribunaux ont partiellement levé les ordres d’embargo placés sur les enquêtes de sécurité en cours dans le bureau de Netanyahu. Le Premier ministre, qui n’est suspecté dans aucune de ces affaires, a jugé que l’accumulation des enquêtes équivalait à une « chasse aux sorcières ».

Dans l’une des affaires, Feldstein est soupçonné d’avoir travaillé avec quatre soldats du Directorat des Renseignements militaires pour voler du matériel classifié à l’armée israélienne. Feldstein est également soupçonné d’avoir divulgué un document au journal allemand Bild, dont la publication aurait nui aux efforts déployés pour libérer les otages israéliens de Gaza et mis en péril des sources de renseignement israéliennes.

C’est également à propos de cette affaire que Urich a été interrogé, selon la chaîne N12.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la Knesset à Jérusalem, le 13 novembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldbergl/Flash90)

Feldstein et un autre suspect, un réserviste du Directorat des Renseignements militaires, sont en détention provisoire depuis 20 jours, pour une partie du temps sans avoir pu consulter un avocat.

Jeudi en fin de journée, le Shin Bet et la police avaient demandé au tribunal de Rishon Lezion de prolonger la détention provisoire de Feldstein et du réserviste. Le tribunal a rejeté la requête et a accusé les enquêteurs de « prendre leur temps comme une tortue ».

Le tribunal a ordonné que les deux suspects soient assignés à résidence. Feldstein n’a pas le droit de parler aux autres suspects dans l’affaire, n’a pas le droit de quitter le pays pendant 180 jours et n’a pas le droit d’utiliser Internet ou des applications de messagerie jusqu’au 25 novembre, a déclaré Ynet. Il lui serait également interdit de se rendre sur son lieu de travail ou dans les bases de l’armée jusqu’en janvier et février, respectivement.

Le site d’information a cité un responsable de la police qui a critiqué
« l’excès de zèle » dans cette affaire. Cette critique fait suite à des informations de la semaine dernière selon lesquelles la police estime que le vol de renseignements n’était pas systématique et pense que le Shin Bet et le procureur de l’État en font une affaire disproportionnée. Ces deux dernières institutions, quant à elles, accuseraient la police de minimiser l’importance de l’affaire.

Mercredi, l’avocat du réserviste, Me Micha Fettman, a déclaré que son client avait envoyé à Netanyahu des documents classifiés, contrairement au protocole, pensant que cela faciliterait une prise d’otages. Il a ajouté que le transfert avait été effectué par l’intermédiaire de Feldstein, qui avait dit au réserviste que Netanyahu avait reçu les documents, qu’il en voulait d’autres et qu’il allait « libérer une journée entière » pour cette affaire.

Horodatage modifié

Dans une enquête distincte, le chef de cabinet de Netanyahu, Tzahi Braverman, est soupçonné d’avoir modifié l’heure à laquelle le Premier ministre a été informé pour la première fois de l’incursion du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle, ce qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les médias israéliens ont rapporté que Braverman a admis jeudi à la police qu’il avait modifié l’horodatage des minutes d’un appel téléphonique que le Premier ministre avait tenu le jour de l’assaut barbare et sadique du Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza. Selon la chaîne N12, Braverman a déclaré qu’il n’avait rien modifié d’autre et qu’il avait changé l’horodatage uniquement parce qu’il savait que c’était incorrect.

Le chef de cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Tzahi Braverman, à la Knesset, à Jérusalem, le 13 mars 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Braverman aurait modifié l’heure d’un appel téléphonique entre Netanyahu et le secrétaire militaire du Premier ministre de l’époque, le général de division Avi Gil, de 6h40 à 6h29. Cela coïncide avec le moment où les sirènes d’alerte à la roquette dans tout Israël ont annoncé le début de l’assaut.

Jeudi, Braverman a été interrogé par l’unité anti-corruption de la police Lahav 433 pendant plus de cinq heures et a nié avoir apporté des modifications à la transcription, à l’exception de l’heure.

Au cours de l’interrogatoire, il aurait déclaré aux enquêteurs : « Je sais que le premier appel a été reçu à 6h29 ; c’est pourquoi j’ai insisté pour le modifier. »

Selon le quotidien Haaretz, lorsque Gil a téléphoné à Netanyahu à 6h29, ce dernier n’a donné aucune instruction et a demandé à Gil de rappeler dix minutes plus tard, à 6h40.

Ce n’est qu’au cours du deuxième appel téléphonique – que Braverman aurait modifié pour faire croire qu’il s’agissait du premier – que Netanyahu a ordonné à Gil de procéder à une évaluation de la situation concernant l’incursion du Hamas qui se développait dans le sud d’Israël, selon Haaretz.

Selon un article du New York Times publié jeudi et citant trois fonctionnaires informés de l’enquête, Gil aurait dit à Netanyahu, lors de l’un des appels du début du 7 octobre, « que des centaines de terroristes du Hamas avaient commencé à se comporter d’une manière qui suggérait qu’ils étaient peut-être sur le point d’envahir Israël ».

Tsahal a déclaré plus tôt cette année que « plusieurs signes indicatifs se sont accumulés » dans les heures précédant l’assaut du 7 octobre, que les chefs de la sécurité n’ont pas remarqués, y compris l’activation de dizaines de cartes SIM par des éléments du Hamas, dans les heures précédant l’assaut, que les agences de sécurité savaient pouvoir être utilisées par des terroristes dans le cadre d’un raid potentiel sur des communautés israéliennes.

La chaîne N12 a rapporté jeudi que Braverman aurait d’abord tenté de persuader une sténographe de changer l’heure inscrite dans la transcription, insistant sur le fait qu’elle était incorrectement indiquée comme étant 6h40, mais elle a refusé. C’est alors que Braverman a changé l’heure lui-même.

Le secrétaire général Avi Gil arrivant au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 3 janvier 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

En août, la chaîne avait rapporté que le cabinet de Netanyahu avait pris la décision extraordinaire de choisir le chef de bureau du Premier ministre pour le rôle apolitique de sténographe. La chaîne a noté que cette mesure constituait en réalité une rétrogradation. Le bureau de Netanyahu a déclaré que la guerre avait créé un besoin accru de sténographes.

Braverman a également été interrogé jeudi sur des allégations selon lesquelles il aurait demandé à divers fonctionnaires du cabinet du Premier ministre de lui fournir des transcriptions de réunions de sécurité tenues par le gouvernement Bennett-Lapid en 2021, ainsi que des transcriptions de réunions tenues par Netanyahu au cours de ses précédents mandats.

Il aurait déclaré à la police qu’il avait demandé ces documents parce que c’est son travail « d’examiner les réunions du gouvernement et les discussions sur la sécurité ». Il a insisté sur le fait qu’il n’avait apporté aucune modification aux protocoles et qu’il les avait rendus « dès que la procureure générale avait envoyé une lettre indiquant que les protocoles devaient être rendus et qu’ils ne devaient pas être retirés de l’endroit où ils étaient conservés ».

Selon le reportage, la libération de Braverman à la fin de son interrogatoire de cinq heures était subordonnée à la condition qu’il ne contacte aucun autre suspect impliqué dans l’affaire.

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