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Allemagne: décès d’un surveillant présumé d’un camp nazi, visé par une enquête

Une enquête était ouverte contre ce suspect, "qui aurait fait partie de l'équipe de garde à Ravensbrück entre 1943 et 1945", selon un communiqué du parquet.

Le camp de concentration de Ravensbrück, en 1939. (Crédit : Bundesarchiv, Bild, via Wikimedia Commons)
Le camp de concentration de Ravensbrück, en 1939. (Crédit : Bundesarchiv, Bild, via Wikimedia Commons)

Un homme suspecté d’avoir été un surveillant dans le camp nazi de Ravensbrück (Allemagne), sur lequel la justice allemande enquêtait, est décédé à l’âge de 99 ans, a annonce mardi le parquet de Cobourg.

Une enquête était ouverte contre ce suspect, « qui aurait fait partie de l’équipe de garde à Ravensbrück entre 1943 et 1945 », selon un communiqué du parquet.

« Il était soupçonné de complicité de meurtre », ajoute le parquet, précisant que « le nombre exact de cas n’avait pas pu à ce stade être chiffré ».

« Le suspect étant décédé, l’enquête est désormais close », conclut le parquet.

L’enquête était proche d’être close et un renvoi du suspect en procès imminent, affirment des médias allemands.

Plus de 130 000 détenus, essentiellement des femmes, ont été emprisonnés dans le camp de Ravensbrück (au nord de Berlin) entre 1939 et 1945. Des dizaines de milliers, dont des Juifs, sont morts assassinés, de faim, de maladie ou de mauvais traitements, avant la libération du camp par l’Armée rouge le 30 avril 1945.

Soixante-dix-sept ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne continue de rechercher d’anciens criminels nazis encore en vie, illustrant la sévérité accrue, quoique tardive, de sa justice.

La jurisprudence de la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, un gardien du camp de Sobibor (Pologne) en 1943, à cinq ans de prison ferme, permet désormais de poursuivre pour complicité de dizaines de milliers d’assassinats n’importe quel auxiliaire d’un camp de concentration, du garde au comptable.

En juin 2022, un ancien gardien du camp de concentration de Sachsenhausen (nord de Berlin), âgé de 101 ans, a été condamné à cinq ans de prison.

En décembre de la même année, une ancienne secrétaire du camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, âgée de 97 ans, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis. Elle a fait appel.

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