Israël en guerre - Jour 471

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Allemagne : selon l’ambassadeur israélien, l’ascension de l’AfD est « préoccupante »

Jeremy Issacharoff met en évidence une "série de déclarations antisémites" faites par des dirigeants du parti Alternative für Deutschland

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

L'ambassadeur Jeremy Issacharoff, le 20 mars 2016. (Crédit : Capture d'écran YouTube)
L'ambassadeur Jeremy Issacharoff, le 20 mars 2016. (Crédit : Capture d'écran YouTube)

L’ambassadeur israélien en Allemagne a fait part de sa « préoccupation » au sujet de la montée du parti Alternative Für Deutschland, qui est récemment devenu, le premier parti d’extrême-droite à intégrer le Bundestag, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

« Le résultat de l’élection de l’AfD nous préoccupe grandement », a déclaré Jeremy Issacharoff au quotidien Die Welt, en utilisant l’acronyme allemand du parti. Ses propos étaient la première réaction de la part d’un diplomate israélien sur la victoire de l’AfD, qui est considéré par de nombreux juifs comme un parti antisémite, mais qui prétend avoir des positions pro-Israël.

« À l’AfD, vous avez un parti qui est désormais troisième au parlement, et depuis leurs rangs, on entend des séries de propos antisémites », a déclaré Issacharoff. Par exemple, le chef de l’AfD Alexander Gauland a récemment déclaré que les Allemands peuvent être « fiers » de leurs soldats qui ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, a-t-il souligné. « Cela ne s’accorde pas avec la façon dont la République fédérale d’Allemagne fonctionne depuis qu’elle a admis sa responsabilité pour la Shoah, et avec les relations spéciales qu’elle entretient avec Israël. »

L’AfD, décriée par ses détracteurs comme raciste et antisémite, est le premier parti d’extrême-droite qui soit ouvertement anti-immigration, à entrer au Parlement allemand depuis la Seconde Guerre mondiale.

Isacharoff, qui est devenu ambassadeur à Berlin au mois d’août, a parlé de façon très optimiste de la relation entre Israël et l’Allemagne. « Je suis convaincu que les relations uniques entre Israël et la République fédérale d’Allemagne s’approfondiront davantage avec la chancelière Angela Merkel », dit-il.

Alexander Gauland, à gauche, et Alice Weidel, candidats du parti d'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) au soir des élections générales, à Berlin, le 24 septembre 2017. (Crédit : John MacDougall/AFP)
Alexander Gauland, à gauche, et Alice Weidel, candidats du parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) au soir des élections générales, à Berlin, le 24 septembre 2017. (Crédit : John MacDougall/AFP)

Mardi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est entretenu par téléphone avec Merkel, qui a été réélue à la tête du pays pour un quatrième mandat, et ils ont évoqué les relations israélo-allemandes, y compris les craintes de Jérusalem face à l’ascension d’éléments antisémites au sein de l’échiquier politique allemand.

Il a appelé le prochain gouvernement allemand à assumer la « responsabilité historique » et à rejeter toute tentative de nier ou de marginaliser la Shoah, mais il n’a pas explicitement attaqué l’AfD.

« J’ai appelé le gouvernement à venir à agir afin de renforcer l’Allemagne à endosser sa responsabilité vis-à-vis de l’Histoire », a-t-il dit, selon une transcription quelque peu cryptée de la conversation, fournie par le Bureau du Premier ministre.

« Israël s’inquiète de la montée de l’antisémitisme de ces dernières années en politique, à droite comme à gauche, ainsi que des éléments islamistes.

L’État d’Israël ne rejette pas uniquement le négationnisme, mais également les tentatives de nier la « responsabilité », selon la transcription, indiquant qu’il s’agissait de deux choses distinctes.

Les remarques sur les efforts pour déresponsabiliser l’Allemagne de la Shoah pourraient faire référence à des propos controversés tenus par des politiciens de l’AfD

En janvier, Björn Höcke, chef de l’AfD en Thuringe a décrié le mémorial de l’Holocauste à Berlin comme « monument de la honte » et a appelé à un « un revirement à 180 degrés sur la politique du souvenir ». Les chefs du parti national ont cherché à exclure Höcke du parti après ces déclarations. Mais il y est toujours.

La communauté juive a, dans sa majorité, condamné la victoire aux élections du parti d’extrême-droite, qui a remporté 13 % des suffrages lors des élections nationales, ce qui en fait le troisième parti au Parlement.

Merkel entame son quatrième mandat avec 33 % des votes, bien que la chef du parti du centre droite de l’Union démocratique chrétienne a perdu de nombreuses voix par rapport aux dernières élections. Selon les politologues et les sondages, une partie de l’électorat du CDU s’est rattachée à l’AfD.

Après l’annonce du résultat des élections dimanche soir, Netanyahu a félicité Merkel, qu’il a qualifié de véritable amie d’Israël.

Le lendemain, Netanyahu a insinué que la victoire de Merkel était de bonne augure pour sa propre réélection. « C’est une bonne chose que quelqu’un remporte pour la quatrième fois, c’est un bon présage pour une cinquième », a-t-il ajouté, lors d’une réception à l’occasion du Nouvel An juif au Bureau du Premier ministre. Netanyahu, qui a été élu Premier ministre à quatre reprises, a annoncé son intention d’être candidat à sa réélection en 2019, au terme de son mandat actuel.

Il n’a cependant fait aucune allusion à l’ascension de l’AfD avant son entretien téléphonie avec Merkel mardi.

« L’État d’Israël est assuré que sous son égide, les relations spéciales qu’entretiennent Israël et l’Allemagne continueront à se renforcer et à prospérer », a indiqué le Bureau du Premier ministre.

Merkel a déclaré qu’elle veut organiser une réunion intergouvernementale entre les cabinets israéliens et allemands dès que son nouveau gouvernement sera formé. Avec les pertes essuyées par son parti et l’ascension de l’AfD, elle va devoir gérer des semaines de négociations pénibles pour former sa coalition. Elle a exclu toute intégration de l’AfD.

Les négociations de gouvernement à gouvernement étaient initialement prévues pour mai 2017, mais Merkel a demandé un report. Officiellement, il s’agissait de laisser à la chancelière le temps de se consacrer à sa carrière, mais des sources à Berlin avaient indiqué que Merkel était en colère contre Netanyahu au sujet de certaines mesures jugées bellicistes vis-à-vis des Palestiniens.

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