Israël en guerre - Jour 63

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Après 8 mois d’interruption, des immigrants éthiopiens arrivent en Israël

72 Ethiopiens sont arrivés dans le premier des 3 vols attendus en juin ; 9 000 Juifs attendent toujours en Ethiopie de pouvoir faire leur alyah

Retrouvailles familiales à l'aéroport Ben Gurion, après l'arrivée de 72 nouveaux immigrants d'Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Retrouvailles familiales à l'aéroport Ben Gurion, après l'arrivée de 72 nouveaux immigrants d'Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Entourés de drapeaux israéliens et de dizaines de ballons, plus de 200 membres des familles et soutiens se sont rassemblés mardi soir à l’aéroport Ben Gurion pour accueillir 72 nouveaux immigrants éthiopiens en Israël, le premier groupe à arriver depuis que le gouvernement a « repris » l’immigration éthiopienne en octobre dernier.

Quand les nouveaux immigrants sont sortis du hall des arrivées de l’aéroport, une importante clameur a parcouru la foule, qui s’est précipitée pour embrasser des membres de leur famille qu’ils n’avaient pas vus depuis plus de dix ans. Des membres de mouvements de jeunesse formaient une ligne d’accueil, chantant « n’ayez pas peur, même si la route est longue ».

« Nous ne sommes pas en colère mais nous sommes inquiets, nous sommes très inquiets », a dit Adisu Berhanu, qui attendait sa nièce de 13 ans, qu’il n’avait pas vu depuis son arrivée en Israël, quand elle avait un an. « Mais ici, aujourd’hui, les soucis sont derrière nous. Il y a toujours de l’espoir, nous espérons que chacun pourra faire l’alyah. »

Environ 9 000 Juifs qui ont de la famille en Israël vivent toujours en Ethiopie et attendent de pouvoir immigrer.

En août 2016, un an après la première annonce du gouvernement sur la reprise de l’alyah éthiopienne, le ministère des Finances avait accepté d’allouer l’argent nécessaire à l’arrivée de 1 300 Ethiopiens, la première étape d’un programme de cinq ans pour faire venir 6 000 nouveaux immigrants, à un taux d’environ 100 arrivées par mois.

Même si un vol de célébration a atterri en octobre à Ben Gurion avec 63 Ethiopiens à bord, qui avaient déjà reçu l’autorisation d’immigrer, c’était le premier avion à arriver depuis. Le processus d’immigration a été touché par des accusations de racisme et d’inefficacité contre le ministère de l’Intérieur.

Plus de 200 personnes à l'aéroport Ben Gurion, pour l'arrivée de 72 nouveaux immigrants d'Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Plus de 200 personnes à l’aéroport Ben Gurion, pour l’arrivée de 72 nouveaux immigrants d’Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Des membres des familles ont indiqué qu’ils espéraient que le vol de mardi marquerait un tournant. Deux autres vols sont prévus pour juin, dont un la semaine prochaine avec près de 100 personnes à bord, selon David Parsons, porte-parole de International Christian Embassy Jérusalem (ICEJ). ICEJ paie les vols de la première année des immigrants éthiopiens.

« Ils projetaient 1 300 personnes la première année, mais il y a un retard de six mois, donc il faut rattraper un petit peu, a dit Parsons. Mais aujourd’hui, vous pouvez réellement sentir la joie et l’excitation des familles réunies après une si longue séparation. »

Parsons a indiqué que les chrétiens d’Afrique avaient particulièrement donné à l’ICEJ pour payer les vols des Juifs éthiopiens, notamment un groupe de chrétiens de Tanzanie qui a payé les vols de toute une famille de huit personnes.

Retrouvailles familiales à l'aéroport Ben Gurion, après l'arrivée de 72 nouveaux immigrants d'Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Retrouvailles familiales à l’aéroport Ben Gurion, après l’arrivée de 72 nouveaux immigrants d’Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

D’autres personnes étaient moins optimistes, dont de nombreux militants de la Lutte pour la communauté juive éthiopienne. « La population israélienne est si indifférente », a dit Moges Siyum, un militant. « Comment se fait-il qu’il n’y ait que nous qui nous battons pour ramener ces Juifs à la maison ? Ils sont un symbole de tout le peuple juif. »

Plus de 50 membres de mouvements de jeunesse attendaient avec des panneaux faits maison et de petits drapeaux, dont Bnei Akiva et les Combattants de l’espoir, une association qui organise des voyages d’une semaine pour les jeunes adultes après leur service militaire ou national.

« Venir ici ce soir, c’est le moins que l’on puisse faire pour les aider à partir du bon pied, a dit Tal Hadad, 18 ans. J’aimerais que [les Israéliens] se soucient un peu plus de cette question et acceptent les gens. »

Or Getahun, de Kiryat Malachi, attendait avec son grand-père la fille de sa nièce, qu’il n’avait pas vu depuis 15 ans. La nièce était arrivée par le vol d’octobre et attendait sa fille avec impatience. Le grand-père n’avait jamais rencontré son arrière-petite-fille.

« C’est une histoire triste, mais qui se termine bien, a dit Getahun. Dans ma famille, il y a eu tant de réactions, certaines énervées, certaines non, mais au moins cela se finit bien, et la mère et la fille peuvent se retrouver. »

Retrouvailles familiales à l'aéroport Ben Gurion, après l'arrivée de 72 nouveaux immigrants d'Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Retrouvailles familiales à l’aéroport Ben Gurion, après l’arrivée de 72 nouveaux immigrants d’Ethiopie, le 6 juin 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

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