Israël en guerre - Jour 403

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Après l’attentat de Copenhague, une bat-mitsva à Jérusalem

Les amis canadiens et israéliens de Hannah Bentow participent à sa « deuxième bat-mitsva », à Jérusalem

Hannah Bentow (troisième à gauche), dont la bat-mitsva le 14 février à Copenhague a été interrompue par un attentat, fête avec sa famille à Jérusalem, le 12 Mars 2015. (Crédit : Renee Ghert-Zand / Times of Israel)
Hannah Bentow (troisième à gauche), dont la bat-mitsva le 14 février à Copenhague a été interrompue par un attentat, fête avec sa famille à Jérusalem, le 12 Mars 2015. (Crédit : Renee Ghert-Zand / Times of Israel)

Un mois après que sa fête de bat-mitsva a été perturbée par une attaque de tir dans une synagogue de Copenhague, Hannah Bentow reçoit une seconde chance de la célébrer, cette fois à Jérusalem.

Encore sous le choc de l’attentat du 14 février 2015, dans lequel un homme armé a ouvert le feu sur une synagogue, tuant le gardien Dan Uzan, la famille Bentow a été chaleureusement entourée par des amis et des étrangers venus jeudi soir célébrer la bat-mitsva de leur fille avec eux.

La fête à Jérusalem était l’idée de Josh Salmon, 33 ans, militant de Toronto, qui a lu un article du Times of Israel qui citait Bentow disant qu’elle aurait préféré ne pas avoir de bat-mitsva, ainsi, Uzan serait toujours en vie.

Frappé par la remarque de la jeune fille, et attristé par la situation, Salmon a offert un séjour d’une semaine en Israël à Hannah, à ses parents Mette (Miriam) et Claus, et à ses frères Jacob et Elias. Il a fait jouer ses relations avec les propriétaires de la chaîne des hôtels Dan pour loger la famille à Tel Aviv, Eilat et Jérusalem.

«J’ai pensé que c’était une idée fantastique, mais un peu enivrante. Maman et papa m’ont dit qu’ils allaient m’organiser une autre fête, mais nous ne savions pas quand, donc ça a été une surprise très gentille », a déclaré Bentow au Times of Israel, alors qu’elle accueillait ses amis à Jérusalem.

« C’est vraiment un beau geste », dit sa mère. « Le voyage est réellement quelque chose de positif qui nous aide à améliorer notre moral. »

Selon Mette Bentow, chaque membre de la famille a affronté les conséquences émotionnelles de la fusillade d’une manière différente.

« Depuis que le choc initial s’est estompé, je ressens un sentiment de culpabilité. Les enfants ont été les plus traumatisés par le processus d’évacuation », dit-elle, se référant aux participants ayant été contraints de se cacher dans le sous-sol de la synagogue pendant deux heures avant d’être escortés sous bonne garde à un poste de police, où ils ont passé la nuit.

Conscients de ce que la famille avait vécu, leurs amis résidant en Israël, ainsi que plusieurs filles bat-mitsva que Bentow ne connaissait pas auparavant, mais qui avaient entendu ce qui s’était passé à Copenhague, se sont réunis jeudi soir à l’lnstitut d’études de la Torah Matan dans le quartier Katamonim de Jérusalem.

Ayant appris que Bentow avait étudié pour sa bat mitsva grâce à un programme offert par une succursale de Matan à Copenhague, Salmon a contacté la fondatrice de Matan, Malke Bina.

« Nous avions appris cette attaque terroriste, alors bien sûr nous avons voulu leur faire la fête », a déclaré Bina. «Beaucoup de filles ici ce soir ont participé à notre programme de bat-mitsva ici en Israël. »

Rena de Chicago, 12 ans, qui était en visite en Israël pour son propre voyage de bat-mitsva, a tenu à assister à celle de Hannah.

« Tout le monde devrait s’amuser à sa bat-mitsva, » dit-elle.

Lital Orgad, une ancienne amie de Mette Bentow, est venue avec son mari Lior. Orgad avait prévu d’assister à la fête à Copenhague, mais avait annulé ses plans pour des raisons d’indisponibilité.

« J’ai pleuré quand j’ai entendu ce qui s’était passé. J’ai essayé d’appeler Mette, mais je n’ai pu la joindre une demi-journée après l’attaque. J’étais paniquée. Je savais qu’ils allaient bien physiquement, mais je redoutais qu’ils soient traumatisés », dit-elle.

Orgad raconte qu’elle avait appelé son amie après l’attentat terroriste du 9 janvier à l’HyperCacher à Paris, lui demandant si elle et sa famille envisageaient de s’installer en Israël.

Des personnes venues honorer les victimes de la fusillade de Copenhague à l'extérieur de la synagogue principale de Copenhague le 15 février 2015 (Crédit : AFP/Odd Andersen)
Des personnes venues honorer les victimes de la fusillade de Copenhague à l’extérieur de la synagogue principale de Copenhague le 15 février 2015 (Crédit : AFP/Odd Andersen)

« Habituellement, c’est le contraire. Mette m’appelle quand il y a un attentat ici. Elle nous a invités à séjourner chez eux au Danemark pendant la guerre de l’été dernier », confie Orgad.

Mette Bentow, dont les ancêtres sont arrivés au Danemark de Pologne et de Biélorussie en 1903, raconte qu’elle et d’autres membres de la communauté juive danoise savaient que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils soient touchés par les attaques terroristes contre les Juifs de communautés européennes.

« Cela se rapprochait de plus en plus. Nous mettions en garde que cela pourrait
arriver », dit-elle.

Cependant, même maintenant, elle ne croit pas que le citoyen danois moyen comprenne vraiment la menace du terrorisme islamiste.

« Ils ne saisissent pas, » dit-elle.

Elle s’est adressée à ses invités rassemblés en hébreu, anglais et danois, leur parlant du discours de sa fille à la synagogue à Copenhague peu de temps avant la fusillade.

Le discours, un commentaire sur la portion hebdomadaire de la Torah sur la responsabilité de faire le bien et l’importance de traiter les gens avec compassion, peu importe qui ils sont, a pris une autre connotation après l’attaque.

« Elle a également parlé des immigrants arrivés dans un nouveau pays, qui ont la responsabilité de s’intégrer dans la société, tout comme ses arrière-grands-parents à leur arrivée au Danemark. Et dans le même temps, la société a la responsabilité de vous aider à vous intégrer », dit-elle.

Un mois après l’interruption de sa bat-mitsva par l’acte de violence, Hannah Bentow confie qu’elle se sent un peu plus forte.

L’attaque gâchera à jamais son anniversaire, mais elle et sa famille n’ont pas l’intention de se laisser abattre. Le voyage en Israël et à Jérusalem font partie de leur processus de réhabilitation.

«Difficile de croire que quelque chose de si positif a commencé avec quelque chose de si négatif », observe Mette Bentow.

« Parfois, vous obtenez une deuxième chance», conclut-elle.

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