Après sa grâce, un militant anti-sioniste envisage de donner à son 17e enfant le nom de Rivlin
Yoalish Krois, membre d’un groupe ultra-orthodoxe extrémiste, a été libéré par le président à temps pour la naissance de son fils
Un militant anti-sioniste de l’une des communautés ultra-orthodoxes de Jérusalem a annoncé qu’il nommerait son 17e enfant en l’honneur du président Reuven Rivlin, qui l’a libéré de prison.
Yoalish Krois, cadre du Conseil orthodoxe de Jérusalem, vivement anti-sioniste, a été condamné l’année dernière à cinq mois de prison pour évasion fiscale. Il a été libéré le 29 juin dernier et a ainsi pu être présent pour la naissance de son fils, le 4 juillet, a annoncé mardi la radio Kol Chai.
« Je pense lui donner le nom de Reuven Rivlin », a déclaré Krois, 45 ans, à la radio.
Un tel hommage serait remarquable pour un homme qui refuse résolument de reconnaître la légitimité du pays que Rivlin représente.

Krois, directeur des opérations du Conseil orthodoxe de Jérusalem, Eda Haredit, avait dit en 2007 au quotidien israélien Makor Rishon qu’il appelait les ultra-orthodoxes à observer une journée de jeûne pour Yom HaAtsmaout, la journée de l’indépendance d’Israël, parce qu’il considère que la création du pays est le « pire désastre qui a touché le peuple juif, pire que la Shoah et que la destruction du Temple. »
Son hostilité à l’Etat est radicale, même par rapport à celle des autres cadres de son groupe, qui rassemble des dizaines de milliers de foyers. Krois boycotte les commerces israéliens soutenus par le gouvernement ou qui l’ont été, dont le géant des produits laitiers Tnuva et les bus Egged. Il a reçu des amendes à plusieurs reprises pour avoir refusé de porter une carte d’identité israélienne, comme l’exige la loi, et même d’en avoir une.
Krois a été condamné en avril pour la gestion d’un abattoir de volailles illégale à Jérusalem, avec un partenaire arabe musulman. Il n’a jamais déclaré les revenus de cette entreprise. Il a passé moins de 60 jours en prison avant d’être gracié par Rivlin.