Après sa plainte contre Sara Netanyahu, une ex-employée dit avoir été menacée
Une conseillère du Premier ministre aurait tenté d’offrir un emploi à la plaignante après des maltraitances qui l’ont poussée à quitter la résidence du Premier ministre
Une ancienne employée de la résidence du Premier ministre aurait été menacée pour abandonner une plainte pour maltraitance contre Sara Netanyahu par une conseillère du Premier ministre.
La plainte à 225 000 shekels, qui a été portée par une jeune femme ultra-orthodoxe de 24 ans, mère de trois enfants, qui a récemment travaillé comme femme de ménage pendant un mois à la résidence officielle, détaille comment l’épouse du Premier ministre l’aurait insultée sans relâche pendant son contrat.
La plainte indique que Rivka Paluch, conseillère du Premier ministre en charge des affaires ultra-orthodoxes, était informée des maltraitances présumées et a contacté l’ancienne employée quand elle a quitté son travail, selon un article publié lundi par le site d’information Ynet.
Semblant « choquée » par cette histoire, Paluch a demandé à rencontrer la plaignante pour tenter de lui trouver un autre emploi, indiquant qu’il était « douloureux » d’apprendre que la jeune femme ne travaillait pas.
Mais quand Paluch a rencontré l’ancienne employée et son mari, ils ont refusé de lui donner les détails des maltraitances présumées, et Paluch a été agressive avec le couple, selon la plainte.
Quelques jours après, Paluch a à nouveau contacté l’ancienne employée et l’aurait menacée, demandant à connaître « des détails inutiles sur le mode de vie [du couple], comme ‘qui est votre rabbin’, ‘à quelle communauté appartenez-vous’, ‘dans quelle synagogue prie votre mari’. »
La plaignante a refusé de répondre, car « elle a exactement compris ce qui se cachait derrière ses questions », indique la plainte, selon Ynet, faisant apparemment allusion à la possibilité que des pressions soient faites à d’autres personnes, qui feraient ensuite pression sur elle.
Après le refus de la jeune femme de parler, la plainte indique que Paluch l’a à nouveau contactée et était « en colère après la plaignante et lui a crié dessus. » Après avoir dit à Paluch, qu’elle était « en détresse » et a demandé à ne pas être menacée, la conseillère du Premier ministre a accepté et dit qu’elle la contacterait bientôt « pour arranger » un autre emploi.
La plainte indique que la jeune femme a ensuite été contactée par des responsables de la fonction publique pour organiser un entretien. Les contacts ont cessé quand elle a embauché un avocat.
Paluch a démenti les accusations auprès de Ynet.
D’autre part, un conseiller des avocats représentant la plaignante a démenti toute malversation après la publication dimanche de SMS dans lesquels il propose à un témoin crucial de l’affaire un emploi de conseiller auprès du directeur exécutif d’une entreprise de relations publiques, apparemment pour l’inciter à témoigner contre l’épouse du Premier ministre.
« Je n’ai pas fait obstacle à l’enquête, tout est légal », a dit Arik Rosenthal à la Deuxième chaîne lundi. « C’est un truc du bureau du Premier ministre. »