3 soldats tués et 11 blessés en Israël par un tir de roquettes du Hamas depuis Rafah
Le barrage a été tiré sur Kerem Shalom depuis l'un des derniers bastions du groupe terroriste à Gaza ; Israël a fermé le point de passage des camions d'aide en représailles
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Trois soldats israéliens ont été tués et 11 autres blessés dans une attaque à la roquette revendiquée par le Hamas contre un lieu de rassemblement près de la bande de Gaza dimanche, ce qui a incité l’armée à fermer un point de passage frontalier clé.
Les soldats tués sont :
Le sergent-chef Ruben Marc Mordechai Assouline, 19 ans, du bataillon Shaked de la brigade Givati, originaire de Raanana.
Le sergent-chef Ido Testa, 19 ans, du bataillon Shaked de la brigade Givati, originaire de Jérusalem.
Le sergent-chef Tal Shavit, 21 ans, du 931e bataillon de la brigade Nahal, originaire de Kfar Giladi.
Leur mort porte à 266 le nombre de soldats tués lors de l’offensive terrestre d’Israël contre le Hamas et des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Onze autres soldats ont été blessés dans l’attaque à la roquette, dont deux soldats du 931e bataillon et un soldat du bataillon Shaked qui sont dans un état grave.
Selon Tsahal, plus de dix roquettes ont été tirées depuis la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors de l’attaque, ce qui a contraint l’armée israélienne à fermer ce point de passage frontalier important.
Le groupe terroriste palestinien a déclaré avoir lancé un barrage de roquettes à courte portée sur un groupe de soldats israéliens à la frontière, près de la localité de Kerem Shalom, dans le sud de la bande de Gaza.
La plupart des roquettes ont frappé une zone proche du poste-frontière de Kerem Shalom, qui a été utilisé pour acheminer des milliers de camions d’aide humanitaire à Gaza pendant la guerre.
Les soldats gardaient du matériel militaire amené dans la région en vue de l’offensive prévue par l’armée à Rafah.
Les victimes ont été évacuées en ambulance vers les hôpitaux, à l’exception de l’une d’entre elles qui a été héliportée.
Les sirènes ont retenti à Kerem Shalom pendant l’attaque, et l’une des roquettes a touché une maison de la communauté. Les villes proches de l’enclave ont été largement évacuées de leurs civils depuis l’assaut barbare et sadique du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.
L’armée a déclaré avoir fermé le passage de Kerem Shalom aux camions d’aide humanitaire à la suite de l’attaque.
Selon Tsahal, les roquettes ont été tirées depuis une zone proche du point de passage de Rafah avec l’Égypte, à quelque 350 mètres d’un abri civil.
L’armée a déclaré que cette attaque est « un autre exemple clair de l’exploitation systématique que le groupe terroriste du Hamas fait des installations et des espaces humanitaires pour les besoins du terrorisme, tout en utilisant la population civile comme bouclier humain ».
Tsahal a également mené des frappes à Rafah en réponse à l’attaque, notamment en touchant les lanceurs et un bâtiment adjacent utilisé par le Hamas.
Selon des responsables de la santé dans l’enclave contrôlée par le Hamas, une frappe aérienne a touché une maison à Rafah, tuant sept personnes.
Une autre frappe, juste avant minuit, a tué neuf Palestiniens, dont un bébé, dans une autre maison d’un autre quartier de Rafah.
« Le nombre de martyrs à Rafah a atteint 16 », a déclaré l’AFP en citant des secouristes gazaouis.
Plus d’un million de civils palestiniens sont réfugiés dans la ville la plus méridionale de Gaza, considérée comme le dernier grand bastion du Hamas.
Israël a indiqué à de nombreuses reprises qu’il pourrait lancer une incursion dans Rafah de manière imminente en cas d’échec des négociations en vue d’une trêve et de la conclusion d’un accord sur la libération des otages.
Lors d’une visite dimanche dans le centre de la bande de Gaza, le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré qu’Israël avait identifié des signes indiquant que le Hamas n’était pas intéressé par un accord de libération d’otages, et qu’en conséquence, l’armée israélienne lancerait son opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dans un « avenir proche ».
« Nous avons des objectifs clairs pour cette guerre : nous sommes déterminés à éliminer le Hamas et à libérer les otages. Nous avons accordé [aux négociations] un certain délai et nous voulions arriver à une situation où nous parviendrions à libérer les otages le plus rapidement possible, avec un certain retard dans l’action opérationnelle, parce que les otages sont dans une situation difficile et que nous devons faire tous les efforts possibles pour les libérer », a déclaré Gallant aux troupes dans le corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza.
« Nous avons identifié des signaux alarmants indiquant que le Hamas n’a pas l’intention de conclure un accord-cadre avec nous. Cela signifie qu’une opération sera menée à Rafah et dans toute la bande de Gaza dans un avenir très proche », a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée de dimanche, l’armée a déclaré avoir tué un haut commandant du Hamas dans le bataillon Bureij du groupe terroriste lors d’une récente frappe aérienne.
Tsahal a indiqué que Saleh Jamil Muhammad Imad, chef de l’unité de soutien au combat du bataillon Bureij, a été tué aux côtés de plusieurs autres terroristes du Hamas sur le site ciblé, dans le centre de la bande de Gaza.
Une autre frappe aérienne a tué trois terroristes de l’unité dite « Nukhba » (« élite » en arabe) du groupe terroriste palestinien, qui ont participé à l’assaut barbare sur le sud d’Israël le 7 octobre, selon l’armée.
Tsahal a déclaré qu’une autre frappe dans le nord de Gaza, à Jabaliya, a tué trois terroristes du Hamas, dont un commandant adjoint de compagnie.
Au cours de la nuit, l’armée a procédé à des tirs d’artillerie contre un site de lancement de roquettes du Hamas à Gaza qui était prêt à lancer des attaques sur le sud d’Israël, selon Tsahal.
Des avions de combat ont également frappé plusieurs autres sites dans la bande de Gaza, notamment des bâtiments utilisés par des groupes terroristes, des dépôts d’armes et d’autres infrastructures, a indiqué l’armée. L’un des bâtiments a été frappé après qu’un tireur d’élite y ait été identifié, selon Tsahal.
Les frappes aériennes ont eu lieu alors que les troupes terrestres de la 99e division continuaient d’opérer dans le corridor de Netzarim, au centre de la bande de Gaza.
Israël affirme avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
Plus de 34 600 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.