Au moins 11 morts dans des frappes israéliennes présumées en Syrie
3 soldats syriens, 7 combattants étrangers pro-iraniens et une civile auraient été tués dans cette première frappe aérienne signalée depuis le 20 juillet
L’armée israélienne a tiré plusieurs missiles sur des cibles du sud de la Syrie tard lundi soir, selon les médias syriens. 11 personnes auraient été tuées, dont 3 soldats syriens, 7 combattants étrangers pro-iraniens et une civile, dont le mari a été blessé.
Les raids ont visé des positions de l’armée syrienne et d’autres relevant de groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah libanais, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé au Royaume-Uni.
« Des missiles israéliens ont bombardé les environs d’Izraa, la brigade Namer, la brigade Qarafa et Tal Mahajah dans la campagne du nord-est de Daraa, où les forces libanaises du Hezbollah sont présentes », a avancé l’organisation dans un communiqué.
Le rapport n’identifiait pas clairement les combattants étrangers comme étant membres du Hezbollah. Un certain nombre de forces soutenues par l’Iran opèrent également dans la région.
Il s’agirait de la première frappe aérienne israélienne signalée sur des cibles en Syrie depuis l’opération du 20 juillet au cours de laquelle un combattant du Hezbollah a été tué, ce qui a poussé le groupe terroriste libanais à réclamer vengeance et a déclenché des tensions toujours en cours à la frontière.
L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire sur les frappes signalées, conformément à sa politique.
La civile, identifiée comme Matalla al-Sarhan, aurait été tuée lorsque des avions israéliens ont frappé son village d’al-Hayjaneh. Son mari a également été blessé dans les tirs, selon les médias syriens.
L’attaque a déclenché la défense aérienne du pays à 22h40, selon les médias.
L’agence syrienne SANA a signalé que les missiles avaient été tirés à proximité du mont Hermon, sur le plateau du Golan.
SANA a cité une source militaire syrienne selon laquelle les défenses aériennes du pays avaient intercepté un certain nombre de missiles entrants. De telles affirmations sont faites par les médias syriens après presque chaque frappe aérienne israélienne, mais les analystes de la défense les qualifient généralement de fausses.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011. Le pays a ciblé des troupes gouvernementales, des forces alliées iraniennes et des combattants du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Israël confirme rarement les détails de ses opérations en Syrie, mais les responsables ont par le passé affirmé que la présence iranienne, en appui au président Bashar al-Assad, et du Hezbollah représentait une menace et que ses frappes se poursuivraient.
À la suite de l’attaque du 20 juillet au cours de laquelle un combattant du Hezbollah a été tué, l’armée israélienne avait été placée en état d’alerte le long de la frontière libanaise, se préparant à une riposte du groupe. Selon l’armée, le groupe terroriste a tenté de se venger contre les troupes israéliennes à plusieurs reprises au cours des semaines qui ont suivi, notamment durant une attaque de sniper ratée survenue mardi soir dernier.
Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis dimanche que son groupe tuerait un soldat israélien en représailles après la mort de son agent en Syrie le mois précédent, cela afin d’établir une « dissuasion » contre Israël.