Israël en guerre - Jour 569

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Au moins 53 morts dans les raids américains contre les Houthis au Yémen

Trump dit qu'il tiendra Téhéran pour responsable si les États-Unis sont menacés ; les frappes représentent la plus grande opération militaire américaine au Moyen-Orient depuis l'entrée en fonction du président, et pourraient durer plusieurs semaines

Cette photo publié par le CENTCOM américain sur X le 15 mars 2025, montre les forces du CENTCOM lançant une opération contre des cibles houthies au Yémen. (AFP Photo/US Central Command)
Cette photo publié par le CENTCOM américain sur X le 15 mars 2025, montre les forces du CENTCOM lançant une opération contre des cibles houthies au Yémen. (AFP Photo/US Central Command)

Les frappes américaines de samedi contre les Houthis au Yémen, lancées après après leurs menaces contre le commerce maritime, auxquelles le président américain Donald Trump a promis de répondre par « une force létale écrasante », ont fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon le « bilan définitif » publié dimanche soir par le ministère de la Santé du groupe terroriste.

« Bilan définitif des massacres perpétrés par l’ennemi américain le 15 mars : 53 martyrs, dont cinq enfants et deux femmes, ainsi que 98 blessés, dont neuf enfants et neuf femmes », a déclaré sur X le porte-parole du ministère, Anis Al-Asbahi.

Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain a également demandé à l’Iran « d’arrêter immédiatement » son soutien aux Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa.

Les frappes samedi ont visé « plusieurs dirigeants houthis et les ont éliminés », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz sur la chaîne ABC. Il a ajouté dans une seconde interview sur Fox News les avoir frappé avec « une force écrasante et avertit l’Iran que trop c’est trop ».

Selon le ministère de la Santé contrôlé par les Houthis, ces frappes ont visé la capitale Sanaa, les gouvernorats de Saada (nord) et d’Al-Bayda (centre) et la ville de Radaa (centre).

La télévision des Houthis, Al-Massirah, avait annoncé samedi soir qu’une « attaque américano-britannique » avait visé le district de Shououb dans le nord de Sanaa, ainsi que Saada, fief des rebelles dans le nord du Yémen. Londres n’a pas annoncé de frappes dans l’immédiat.

Un photographe de l’AFP dans la capitale yéménite a entendu trois explosions et vu des panaches de fumée s’élever d’un quartier résidentiel. Les forces de sécurité ont immédiatement bouclé la zone.

Les États-Unis ont mené « une action militaire décisive et puissante » contre les Houthis au Yémen, a déclaré Donald Trump.

« Nous utiliserons une force létale écrasante jusqu’à ce que nous ayons atteint notre objectif », a-t-il prévenu.

De la fumée s’échappe d’une position apparemment frappée par des avions américains à Sanaa, au Yémen, le 15 mars 2025. (AP Photo/Osamah Abdulrahman)

Il s’agit des premières frappes américaines contre les Houthis depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier.

« Prêts à répondre »

Les Houthis ont signalé que « cette agression ne restera pas sans réponse ».

« Nos forces armées sont prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade », a dit le bureau politique des rebelles dans un communiqué diffusé sur Al-Massirah.

Les frappes interviennent après l’annonce par les Houthis le 11 mars de leur intention de reprendre les attaques qu’ils menaient depuis plus d’un an au large du Yémen contre des navires de commerce qu’ils estiment liés à Israël.

Ces rebelles, qui soutiennent le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, ont souligné que cette décision avait été prise après le refus d’Israël de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza dévastée par 15 mois de guerre.

« Vos attaques doivent cesser à partir d’aujourd’hui », a lancé Donald Trump au sujet des « terroristes houthis », auxquels il a promis « l’enfer ».

Le président américain a aussi adressé un message à l’Iran : « ne menacez pas le peuple américain, leur président […] ou les routes maritimes mondiales. Et si vous le faites, attention, parce que l’Amérique vous en tiendra totalement responsable et nous ne vous ferons pas de cadeau ! ».

« Le gouvernement américain n’a aucune autorité et aucun droit de dicter la politique étrangère de l’Iran », a répondu sur X le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, appelant à « cesse[r] de tuer le peuple yéménite ».

Les Houthis font partie de ce que l’Iran appelle « l’axe de la résistance » face à Israël, qui regroupe aussi notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah libanais.

Saluant le « soutien » apporté par les Houthis au peuple palestinien dans la bande de Gaza, le Hamas a condamné samedi, dans un communiqué, « l’agression aérienne américano-britannique », la qualifiant de « violation flagrante du droit international ».

« Organisation terroriste »

À partir de novembre 2023, les Houthis ont mené des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estimaient liés à Israël, mais aussi aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, où une guerre a opposé pendant 15 mois le Hamas à Israël, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Le 19 janvier, les Houthis avaient cessé leurs attaques après l’entrée en vigueur d’une trêve fragile à Gaza.

Les attaques contre les navires ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les États-Unis à mettre en place l’opération « Prosperity Guardian », une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.

Le pétrolier Sounion, battant pavillon grec, brûlant en mer Rouge à la suite d’une série d’attaques menées par les Houthis du Yémen, le 2 septembre 2024. (Crédit : Opération Aspides de l’Union européenne via AP)

Selon le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, les Houthis ont « attaqué des navires de guerre américains 174 fois et des navires commerciaux 145 fois depuis 2023 ».

Début mars, les États-Unis ont classé les Houthis « organisation terroriste étrangère », après la signature d’un décret en ce sens par Donald Trump.

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