Au moins 6 morts à Dahiyeh après une attaque « ciblée » annoncée par Tsahal
Israël a frappé des sites dans le bastion du Hezbollah, d'où l'armée avait ordonné l’évacuation ; le gendre de Hassan Nasrallah aurait été éliminé dans une frappe à Damas
Au moins six morts dans une frappe aérienne israélienne dans le centre de Beyrouth tôt jeudi, ont été signalées par les autorités sanitaires libanaises, après que l’armée israélienne a annoncé mener une opération « ciblée » dans la capitale libanaise.
Les médias indiquent que la cible était un immeuble d’habitation dans le quartier de Bashoura à Beyrouth, près du Parlement, la frappe israélienne la plus proche du siège du gouvernement libanais. C’est la deuxième fois qu’Israël frappe le centre de Beyrouth cette semaine.
Les images de la scène montrent un bâtiment fortement endommagé, avec un incendie à l’un des étages inférieurs.
Outre les six morts, sept personnes ont été blessées dans cette attaque, selon les autorités sanitaires libanaises, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les terroristes.
مشاهد من مكان الغارة التي استهدفت مركز الهيئة الصحية في منطقة #الباشورة قرب #سليم_سلام في #بيروت#ملحق pic.twitter.com/Ops6Al9uIz
— Mulhak – ملحق (@Mulhak) October 2, 2024
De multiples frappes ont également été signalées dans la banlieue sud de Beyrouth – un bastion du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah connu sous le nom de Dahiyeh – dans des zones ayant fait l’objet d’avertissements d’évacuation de la part de l’armée israélienne. La zone frappée dans le centre de Beyrouth n’était pas couverte par ces avertissements.
Un communiqué de Tsahal confirmant que l’armée frappait à Beyrouth a indiqué que d’autres détails seront communiqués ultérieurement.
Les frappes à Beyrouth ont eu lieu quelques heures après que l’agence de presse syrienne SANA a rapporté trois morts et trois blessées lors d’une frappe israélienne présumée sur Damas mercredi après-midi.
SANA n’a pas identifié les morts, les décrivant comme des « civils », bien que des médias ont par la suite nommé l’un d’entre eux comme étant Hassan Qassir – le frère d’un haut commandant du Hezbollah éliminé mardi par Israël.
Le frère de Qassir, Muhammad Jaafar Qassir, dirigeait l’unité 4 400 du Hezbollah, chargée de livrer au Liban des armes provenant de l’Iran et de ses mandataires. Il a été tué lors d’une attaque à Beyrouth aux côtés du commandant de la division Imam Hossein, une milice iranienne qui opère aux côtés du groupe terroriste chiite libanais.
Selon plusieurs médias arabes, Hassan Qassir était également le gendre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qu’Israël a éliminé à Dahiyeh la semaine dernière.
Breaking. Target of the Israeli airstrike in #Damascus was Nasrallah's son-in-law, Hassan Qassir. He was killed.
His brother, a prominent Hezbollah financier, was killed few days ago in Beirut. https://t.co/52RzIsQBOP pic.twitter.com/0WoRmP09kv— Qalaat Al Mudiq (@QalaatAlMudiq) October 2, 2024
Parallèlement à la campagne aérienne contre le Hezbollah, Israël a lancé une opération terrestre dans le sud du Liban lundi, lorsque la 98e division a franchi la frontière pour démolir les infrastructures du groupe terroriste, dans le but de ramener en toute sécurité les dizaines de milliers d’Israéliens évacués chez eux, dans le nord du pays.
L’armée a déclaré avoir l’intention de mettre fin aux opérations le plus rapidement possible et a réaffirmé mercredi que toute maison utilisée par le groupe terroriste chiite libanais à des fins terroristes serait ciblée.
L’incursion terrestre de Tsahal a débuté il y a environ deux semaines, après l’intensification des combats contre le Hezbollah, et après le lancement de l’Opération « Flèches du Nord », au début du mois de septembre, afin d’atteindre l’objectif de guerre récemment déclaré consistant à ramener les habitants du nord dans leurs maisons, après leur évacuation en octobre dernier sous les tirs nourris de roquettes du groupe terroriste chiite libanais.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière – qui durent depuis près d’un an – ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de trente soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Quatre-vingt-douze éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a commencé sa nouvelle opération contre le Hezbollah en septembre.
Le ministère libanais de la santé indique que plus de 1 000 Libanais auraient été tués et 6 000 blessés au cours des deux dernières semaines, sans préciser combien d’entre eux étaient des civils. Israël a déclaré que de nombreux terroristes du Hezbollah figuraient parmi les morts. Le gouvernement affirme qu’un million de personnes, soit un cinquième de la population, auraient fui leur domicile.