Aucun ossement de victimes de la Shoah retrouvé dans le Danube
Des milliers de Juifs ont péri sur les rives du fleuve hongrois en 1944. À la demande d'Israël, Budapest avait récemment autorisé des fouilles pour retrouver leurs restes
Un sonar a balayé les fonds du Danube à Budapest, mais sans résultat, a indiqué un rabbin local à l’origine de l’initiative visant à retrouver des restes de victimes de la Shoah.
Des bénévoles de ZAKA, une association juive orthodoxe basée en Israël qui fournit des services de secours d’urgence et d’identification de victimes, ont exploré les profondeurs du fleuve depuis ses rives hier, comme l’a rapporté à l’agence de presse JTA Slomo Koves, le rabbin président de la fédération juive EMIH de Hongrie affiliée au mouvement Habad.
L’équipe doit revenir le mois prochain pour une deuxième expertise, ajoute-t-il.
Des restes humains avaient été retrouvés en 2011 lors d’un chantier de construction sur le pont Margit surplombant le Danube. Des examens ADN réalisés en août 2015 avaient révélé qu’au moins neuf des quinze extraits d’ossements appartenaient certainement à des Juifs ashkénazes européens, et que cela pouvait être aussi le cas des six autres.
Des milliers de juifs avaient été assassinés en 1944 par des membres du parti hongrois des Croix fléchées, allié aux nazis. Les victimes font partie des 600 000 Juifs hongrois décimés par la Shoah. Ce massacre est au cœur d’un débat qui fait rage et divise en Hongrie. Certains, comme la fédération juive Mazsihisz, accusent en effet le gouvernement actuel de minimiser la complicité du pays dans ce crime, ce que conteste l’EMIH.