Israël en guerre - Jour 567

Rechercher

Autriche : Les « criminels de carrière » ou « asociaux » reconnus victimes du nazisme

En Autriche, les nazis ont envoyé en camp de concentration quiconque avait purgé une peine de plus de six mois de prison

Un mirador à Mauthausen. Illustration. (Crédit : AFP)
Un mirador à Mauthausen. Illustration. (Crédit : AFP)

Déportés à la suite d’une condamnation à la prison ferme, ils ont longtemps été oubliés : l’Autriche a décidé mercredi de les reconnaître comme victimes du nazisme, mettant fin « trop tardivement » à cette « dernière injustice ».

« Avec cet amendement, nous réparons une faute », a déclaré la députée écologiste Eva Blimlinger, rapporteuse du texte au Parlement. « À savoir qu’en 1947, les personnes condamnées ont été exclues des lois de réparation. » Elle a regretté que ce texte, voté à l’unanimité, ne soit que « symbolique » en l’absence de « survivant connu ».

Les nazis ont envoyé en camp de concentration quiconque avait purgé une peine de plus de six mois de prison, des éléments qualifiés de « criminels de carrière » ou « d’asociaux ».

Selon une étude du Centre de documentation et d’archives sur la résistance (DÖW), qui doit être rendue publique début juillet, 885 Autrichiens ont été déportés à Mauthausen sous cette dénomination.

Les parlementaires ont donné l’exemple d’Alfred Gruber, un Viennois condamné en 1936 pour cambriolage. Alors qu’il avait purgé sa peine et n’avait pas récidivé, il a été déporté après l’annexion de l’Autriche par le IIIe Reich et « le stigmate a perduré après la fin de la guerre », selon l’élue sociale-démocrate Sabine Schatz.

« Il y avait aussi des homosexuels, des opposants politiques et de simples défenseurs de la démocratie », a rappelé la députée libérale Fiona Fiedler, estimant que l’Autriche aurait pu, « comme souvent », être « meilleure dans son travail de mémoire ».

L’Allemagne a adopté une loi similaire de réhabilitation en 2020, estimant à « au moins 70 000 » le nombre de personnes concernées. Les sans-abri, les mendiants, les travailleurs migrants et les alcooliques étaient également ciblés.

L’Autriche a longtemps nié sa responsabilité en se présentant comme « la première victime du nazisme ». Ce n’est qu’au milieu des années 1980 qu’un regard critique a commencé à s’exercer sous la pression de l’opinion publique occidentale.

Le pays alpin, dont une grande partie de la population avait réservé à Adolf Hitler, né en Autriche, un accueil triomphal en 1938, a fourni un important contingent de cadres et de soldats au régime nazi et participé activement à ses crimes.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.