Israël en guerre - Jour 502

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Avec le début des récoltes, de multiples attaques contre les cueilleurs d’olives palestiniens

Une ONG a indiqué que les cueilleurs ont été violemment agressés et que leurs récoltes ont été volées depuis 15 jours ; les forces de sécurité ne sont pas intervenues à chaque occasion

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Des résidents d’implantations emportant des olives volées sur des oliviers appartenant à des Palestiniens sur les terres du village de Bayt Lid, en Cisjordanie, près de l'implantation d’Einav, en octobre 2024. (Crédit: Capture d'écran/Yesh Din)
Des résidents d’implantations emportant des olives volées sur des oliviers appartenant à des Palestiniens sur les terres du village de Bayt Lid, en Cisjordanie, près de l'implantation d’Einav, en octobre 2024. (Crédit: Capture d'écran/Yesh Din)

Les agriculteurs palestiniens de Cisjordanie ont fait face à de nombreux incidents violents de la part des partisans du mouvement pro-implantation au cours des deux dernières semaines, depuis le début de la saison de la récolte des olives, a rapporté l’organisation Yesh Din.

Les attaques ont eu lieu dans tout le nord de la Cisjordanie. Elles ont obligé les ouvriers à fuir, les empêchant de travailler ; les olives et le matériel agricole ont été volés et les arbres ont été coupés, selon le groupe de veille qui consacre ses activités aux violences qui sont commises par les Juifs extrémistes.

La récolte des olives est une période critique pour les agriculteurs et la saison de cette année est particulièrement importante, de nombreux producteurs palestiniens n’ayant pas pu faire leur récolte l’année dernière en raison des tensions sécuritaires en Cisjordanie, dans le sillage du pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre, et du début de la guerre de Gaza – une période qui a été marquée par une flambée massive de violence de la part des résidents d’implantation d’extrême-droite.

Une réalité qui avait alors mis à rude épreuve les finances de ces producteurs.

Les attaques des partisans violents du mouvement pro-implantation contre les agriculteurs palestiniens ont considérablement augmenté ces dernières années, dans le cadre des efforts déployés par ces extrémistes pour leur nuire financièrement et pour les forcer à quitter leurs terres, ont affirmé des groupes israéliens de défense des droits de l’Homme.

Selon Yesh Din, une série d’agressions a eu lieu samedi, le jour du jeûne de Yom Kippour, et dimanche dans les villages palestiniens de Yassuf, Turmus Aya, Yatma, Beit Furik, Jalud, Ramin, Bayt Lid et Mughayyir, et dans leurs environs.

Une oliveraie en feu à l’extérieur du village de Burin, en Cisjordanie, le 11 septembre 2024. (Autorisation : Yesh Din)

Lors d’un incident survenu samedi sur un terrain situé à proximité de Mughayyir, aux abords de l’avant-poste illégal de Malachei Hashalom, des Juifs extrémistes armés ont empêché des ouvriers de récolter des olives. Ces derniers ont été attaqués et ils ont dû quitter les lieux alors que les soldats de l’armée israélienne présents ne sont pas intervenus pour empêcher l’agression violente, a déclaré Yesh Din.

Les ouvriers n’ont pas pu retourner dans l’oliveraie suite à l’incident.

Le Times of Israel a également eu connaissance d’un incident survenu vendredi dans le village de Burin. Des extrémistes de l’avant-poste illégal voisin de Givat Ronen ont attaqué un propriétaire palestinien alors qu’il était en train de récolter ses olives.

Le propriétaire, Bashar Eid, a été transporté à l’hôpital. Il a été pris en charge, blessé à la jambe lors de l’agression.

« Ils essaient de voler mes terres ou de m’obliger à partir », a-t-il déclaré. « Je suis fatigué des colons criminels… les olives sont ma source de revenus et je n’ai plus rien… je n’ai plus aucune autre source de revenus », a ajouté Eid, qui a précisé que sa santé mentale a également été gravement affectée par les violences répétées qui l’ont pris pour cible.

Yesh Din a déclaré avoir enregistré, au total, environ 36 incidents de ce type de la part de partisans extrémistes du mouvement pro-implantation et de soldats israéliens armés contre des cueilleurs d’olives, depuis le 3 octobre.

Dans 24 de ces incidents, les assaillants ont empêché les ouvriers de récolter les olives. Ces agressions avaient eu lieu sur des terres dont l’accès n’est pas limité par l’armée israélienne, et leurs propriétaires palestiniens sont censés pouvoir s’y rendre.

Les agriculteurs palestiniens dont les terres sont situées à proximité d’implantations ou d’avant-postes illégaux sont interdits d’accès à leurs terres de manière régulière et ils doivent coordonner leurs déplacements avec l’armée israélienne – soi-disant pour les protéger de la violence des extrémistes juifs.

L’accès n’est accordé que deux fois par an pour quelques jours à la fois, une fois au printemps pour les cultures et une autre fois à l’automne, à l’époque de la récolte.

L’armée ne s’est pas encore coordonnée avec ces propriétaires pour la saison des récoltes – alors que le début officiel de la récolte des olives, tel qu’elle a été déterminé par l’Autorité palestinienne, est prévue pour mardi.

Selon Yesh Din, dans 20 des 36 incidents de violences anti-palestiniennes enregistrés ce mois-ci, les soldats de l’armée israélienne, les policiers ou les agents de sécurité servant dans les implantations étaient présents lors de ces attaques – mais ils n’ont pas protégé les travailleurs palestiniens contre les agressions.

Dans certains cas, les agents de sécurité ont même aidé à faire fuir des ouvriers, a affirmé Yesh Din.

L’armée a répondu que « l’armée israélienne et l’Administration civile s’efforcent de permettre aux habitants de la région de récolter les olives sur les terres placées sous leur autorité en toute sécurité et, parallèlement, de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des citoyens israéliens et des implantations, en parallèle avec cette période de récolte ».

« Dans le contexte de la guerre, les forces [de sécurité] gèrent davantage les risques et elles procèdent à des ajustements de sécurité sur le terrain, ce qui inclut une coordination et une protection rapprochée par les forces de sécurité, en particulier dans les zones de récolte situées à proximité des implantations israéliennes, aux abords des routes et des points sensibles où éclatent souvent des violences de manière générale ».

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