Avi Gabbay et Zouheir Bahloul auraient résolu la dispute sur la déclaration Balfour
Le chef du parti travailliste et un député arabe acceptent de travailler ensemble pour élargir l'appel du parti et remplacer le gouvernement Netanyahu
Le président du parti travailliste Avi Gabbay et le député Zoheir Bahloul (Union sioniste), également membre du parti travailliste, ont convenu mercredi de mettre de côté les désaccords sur la Déclaration Balfour et le statut des Arabes israéliens et d’œuvrer pour élargir l’attrait du parti auprès de ses électeurs.
Un jour plus tôt, Gabbay avait fustigé Bahloul car il avait déclaré que les Arabes israéliens n’étaient « pas libres. »
Les deux hommes se sont rencontrés mercredi après une session spéciale de la Knesset organisée pour marquer l’anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin et ont convenu de travailler ensemble pour « atteindre l’objectif de remplacer le gouvernement Netanyahu ».
Mardi, Gabbay a réagi sur la radio israélienne un jour après que Bahloul a annoncé qu’il n’assisterait pas à la cérémonie officielle de la Knesset pour marquer le centenaire de la déclaration de Balfour en 1917, l’approbation historique du gouvernement britannique pour l’établissement d’un Etat juif en terre d’Israël.
Se référant à son identité palestinienne, Bahloul a déclaré qu’il pensait qu’il ne serait pas approprié d’y participer « quand je ne suis pas libre ».
« Le parti travailliste est un parti pour tous les Israéliens, Arabes, Juifs, laïques, religieux, mais je suis contre les déclarations extrémistes », avait déclaré Gabbay.
« Ce n’est pas un parti d’extrémistes, ou ceux qui s’engagent dans un discours négatif », avait poursuivi Gabbay. « Il ne fait aucun doute qu’ils (les Israéliens arabes) sont libres. »
S’adressant à la radio israélienne après avoir écouté les remarques de Gabbay, Bahloul a refusé de revenir sur ses commentaires à propos de l’événement Balfour.
« Je ne comprends pas ce qu’est une ‘déclaration extrême’ », s’est-il défendu, notant toutefois qu’il respectait son chef de parti et avait soutenu sa candidature.
Bahloul a également rejeté les rumeurs selon lesquelles on lui avait dit de quitter le parti travailliste. « Personne ne me pousse hors du parti, mais ils ont du mal à contenir leurs opinions. Je déciderai quand partir. »