Avi Himi interrogé sur les allégations d’atteinte à la pudeur
L'ex-chef de l'Association du barreau israélien affirme que l'acte était consensuel et soutient que les faits ont été révélés pour faire taire son opposition au gouvernement
La police a interrogé mardi l’ancien président de l’Association du barreau israélien, Avi Himi, soupçonné d’inconduite sexuelle et d’abus de confiance.
Himi avait démissionné en janvier, un jour après la diffusion d’un reportage télévisé détaillant les allégations selon lesquelles il s’était exhibé devant une avocate.
Le reportage de la Treizième chaîne indiquait que l’incident a eu lieu lors d’un appel vidéo avec une avocate qui avait demandé à Himi de soutenir sa nomination en tant que juge. Après l’avoir informée qu’il avait envoyé une lettre recommandant sa promotion, l’avocat principal aurait retiré son pantalon et commencé à se caresser devant elle, et selon elle, sans son consentement.
Himi a insisté sur le fait que l’acte était consensuel et qu’ils ont eu une relation qui a duré plusieurs années, bien que l’accusatrice – qui a refusé de révéler son identité – ait insisté sur le fait qu’il n’y avait pas eu de consentement.
« C’était un homme avec un certain statut qui s’est permis de se comporter d’une manière inacceptable. Malheureusement, ce comportement rétrograde des hommes d’autorité envers les femmes se produit encore aujourd’hui », a déclaré l’accusatrice à la Treizième chaîne. « Ce qu’il a fait relève du harcèlement sexuel. »
Himi, l’une des voix les plus fortes de l’opposition contre le projet du gouvernement visant à remanier radicalement le système judiciaire, a également laissé entendre que l’apparition de ces allégations était un acte délibéré visant à le réduire au silence.
« Le timing était intentionnel et clair – ils ont essayé de m’éliminer. Ils n’y parviendront jamais », avait-il déclaré dans l’interview, réalisée quelques heures avant qu’il ne remette sa démission.