Baharav-Miara fustige le procureur général de la Cour pénale internationale
La procureure générale explique que les allégations de Karim Khan ne tiennent pas compte de "l'indépendance avérée" du système judiciaire israélien
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
La procureure générale Gali Baharav-Miara a directement critiqué lundi le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan, affirmant que son enquête sur les actions d’Israël n’était pas compétente, que sa demande de mandats d’arrêt contre le Premier ministre et le ministre de la Défense était « sans fondement » et que le système judiciaire israélien et les agences chargées de l’application de la loi examinaient toute suspicion d’action illégale.
« La décision du procureur ignore, entre autres, le fait que le système judiciaire israélien a prouvé son indépendance dans le passé, son impartialité et son engagement envers les valeurs de vérité et de justice », a déclaré Baharav-Miara lors d’une conférence de l’Association du barreau israélien (IBA) qui se tenait ce lundi à Eilat.
« Nous n’hésitons pas à appliquer la loi à toute personne, même aux chefs de l’armée et de l’État, s’il existe des soupçons fondés de violation de la loi. Nous examinons et examinerons minutieusement les soupçons d’actions illégales. Nous n’avons pas besoin d’aide extérieure pour clarifier les soupçons d’activités criminelles. »
La procureure générale a également souligné que l’armée israélienne menait actuellement des enquêtes criminelles concernant d’éventuelles violations de la loi pendant la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
« Les États qui ont créé la Cour [CPI] l’ont considérée comme un outil permettant de faire face à des situations où il n’y a ‘ni loi ni juge’. Ce n’est pas notre situation », a-t-elle poursuivi.
« Les mesures prises par le procureur de la CPI contreviennent à l’idée judiciaire de base sur laquelle la Cour a été fondée, le principe de complémentarité. »
Baharav Miara a également déclaré que « toute personne intelligente qui regarde directement la réalité sait que les défis de la lutte contre le Hamas sont sans précédent », tout en rappelant que le groupe terroriste palestinien non seulement viole le droit international mais aussi « abuse de manière manipulatrice de l’engagement d’Israël à respecter ces règles ».
Elle a insisté sur le fait que Tsahal opère conformément aux lois de la guerre, ce qu’elle décrit comme une position « non pas de faiblesse mais plutôt de force, la force morale de l’État juif et démocratique ».
La procureure générale a également dénoncé les procédures de la Cour internationale de justice (CIJ), déclarant que l’allégation de l’Afrique du Sud selon laquelle Israël commettait un « génocide » était « scandaleuse » et constituait une « utilisation cynique et illégitime des procédures de la Cour ».
Elle a également qualifié la plainte de l’Afrique du Sud de « sans fondement » et de « déformation totale du concept de génocide ».
- Israël et Ses Voisins
- Cour pénale internationale (CPI)
- Opération Épées de fer
- Génocide
- Cour internationale de justice
- Crime de guerre
- Relations Israël-Hamas
- Banalisation du terrorisme
- Afrique du Sud
- Relations Israël-Afrique du Sud
- Population palestinienne
- La Haye
- Terrorisme palestinien
- Gali Baharav-Miara
- Karim Khan
- Justice