Baharav Miara : Gantz peut nommer un chef d’état-major en période électorale
Après avoir lu un dossier classifié, la procureure générale estime qu'en dépit du contexte politique, il est "urgent" qu'un chef d'état-major soit nommé dans les semaines à venir
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

La procureure générale Gali Baharav-Miara a annoncé jeudi au ministre de la Défense Benny Gantz qu’il pouvait nommer le prochain chef d’état-major des Forces de défense israéliennes, bien que l’on soit en pleine période électorale.
Les gouvernements intérimaires sont traditionnellement réticents à proposer des nominations pour des postes de haut niveau tels que ceux de chef de la police ou de l’armée.
Mais dans un communiqué, Baharav-Miara a indiqué qu’elle a trouvé qu’un dossier classifié ainsi qu’un avis juridique fourni par le ministère de la Défense sont suffisants pour permettre au processus de nomination du prochain chef d’état-major de se poursuivre avant les élections, même s’il implique « des difficultés juridiques importantes ».
« Il existe des circonstances exceptionnelles de nécessité et d’urgence pour nommer un chef d’état-major qui prendra ses fonctions en janvier 2023 », indique la déclaration de Baharav-Miara.
Elle dit avoir examiné l’avis juridique du ministère de la Défense avec « tous les fonctionnaires concernés » du bureau du procureur général et du bureau du procureur de l’État.
Les candidats nommés par Gantz le mois dernier sont Eyal Zamir, ancien chef d’état-major adjoint de Tsahal, actuellement chercheur dans un groupe de réflexion à Washington, Herzi Halevi, actuel chef d’état-major adjoint, et Yoel Strick, ancien commandant des forces terrestres de l’armée, également chercheur dans un autre groupe de réflexion à Washington.