Israël en guerre - Jour 531

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Bahreïn avait déjà abrogé la loi de boycott d’Israël il y a des années

Contrairement aux EAU, le petit royaume insulaire a abrogé cette loi en 2005 après un accord de libre-échange avec les USA ; Manama va abroger d'autres règles anti-israéliennes

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Jared Kushner (à gauche) rencontre le roi et le prince héritier de Bahreïn à Manama, début septembre 2020, sur une image postée par Ivanka Trump, le 12 septembre. (Twitter)
Jared Kushner (à gauche) rencontre le roi et le prince héritier de Bahreïn à Manama, début septembre 2020, sur une image postée par Ivanka Trump, le 12 septembre. (Twitter)

Contrairement aux Émirats arabes unis, le Bahreïn n’aura pas à abolir sa loi imposant le boycott d’Israël avant la signature historique, mardi, de l’accord dit d’Abraham – car il l’a déjà fait il y a des années.

Néanmoins, selon des sources diplomatiques, les autorités de Manama ont immédiatement commencé à travailler à la suppression de certaines règles et réglementations qui limitent les interactions formelles avec Israël après l’annonce vendredi que leur pays normalisait ses relations avec l’État juif.

Lundi matin, le ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme de Bahreïn, Zayed Bin Rashid Alzayani, s’est entretenu avec le ministre israélien de la Coopération régionale Ofir Akunis.

« Les ministres ont eu une bonne conversation, se sont félicités mutuellement pour l’accord de paix qui sera signé demain mardi, et ont convenu de se rencontrer pour approfondir la coopération entre leurs ministères », selon le bureau d’Akunis.

Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al-Zayani, est arrivé à Washington dans la nuit de dimanche à lundi pour participer à la signature de l’accord de paix EAU-Israël. Il signera également avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu une « Déclaration de paix » bilatérale.

Bahreïn, un petit royaume insulaire étroitement lié à l’Arabie saoudite, a officiellement levé son boycott de l’État juif il y a une quinzaine d’années, peu de temps après avoir signé un accord de libre-échange avec les États-Unis. L’accord, qui a été signé par le président américain George W. Bush en mai 2004, ne fait pas spécifiquement référence aux liens entre Israël et le Bahreïn, mais la question avait été abordée lors des négociations qui avaient abouti à sa signature.

« Bahreïn reconnaît la nécessité de lever le boycott primaire contre Israël et développe les moyens pour y parvenir », avait déclaré en septembre 2005 le ministre des Finances de l’époque, Ahmed bin Mohammed Al-Khalifa.

La question a été soulevée à plusieurs reprises au cours des négociations qui ont conduit à la signature de l’accord. Lors d’une conférence de presse en juin 2003, Abdullah Saif, du Bahreïn, avait déclaré que son pays était membre de l’Organisation mondiale du commerce, qui interdit toute forme de boycott économique.

Le boycott d’Israël par la Ligue arabe « a été soulevé » mais la question deviendra « totalement hors de propos » en raison du processus de paix israélo-palestinien, avait-il déclaré. « Nous en sommes maintenant à la dernière étape. Comme vous le savez, le boycott passe par différentes étapes et maintenant, il est presque à la dernière étape de la Ligue arabe, et donc Bahreïn en tant que membre de la Ligue arabe encourage vraiment cela ».

Bahreïn et les cinq autres États du Golfe persique, dont les Émirats arabes unis, avaient cessé d’appliquer les boycotts secondaires et tertiaires d’Israël dès septembre 1994, mais continuaient à éviter tout contact direct avec l’État juif.

Quelques jours après l’annonce du 13 août sur la normalisation des relations avec Israël, les EAU ont publié un décret qui abolissait officiellement une loi boycottant Israël et permettant des accords commerciaux et financiers entre les deux nations.

Un responsable émirati se trouve près d’un avion d’El Al qui transportait une délégation américano-israélienne aux EAU suite à un accord de normalisation, à son arrivée à l’aéroport d’Abou Dhabi, dans le tout premier vol direct d’Israël aux EAU, le 31 août 2020. (KARIM SAHIB / AFP)

La décision du 29 août a été prise sur ordre du cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, le dirigeant d’Abou Dhabi et le chef des Emirats, selon l’agence de presse gouvernementale WAM.

Selon WAM, le nouveau décret permet aux Israéliens et aux entreprises israéliennes de faire des affaires aux EAU et autorise l’achat et le commerce de biens israéliens.

« Le décret de la nouvelle loi s’inscrit dans le cadre des efforts des EAU pour étendre la coopération diplomatique et commerciale avec Israël », avait alors rapporté WAM. Il établit « une feuille de route vers le lancement d’une coopération commune, conduisant à des relations bilatérales en stimulant la croissance économique et en promouvant l’innovation technologique ».

Netanyahu a salué cette initiative comme « une étape importante dans la promotion de la prospérité et de la paix dans la région ».

Certaines entreprises israéliennes avaient déjà signé des accords avec des homologues émiratis. Mais l’abrogation de la loi augmente la perspective d’autres entreprises communes, comme dans l’aviation, la banque et la finance.

Le décret a formellement abrogé une loi de 1972 sur les registres des Émirats arabes unis, juste après la formation du pays. Cette loi reflétait la position largement répandue des nations arabes à l’époque, selon laquelle la reconnaissance d’Israël ne surviendrait qu’après que les Palestiniens auraient leur propre État indépendant.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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