Barak Eilam, PDG de Nice, quitte ses fonctions après dix ans à la tête de la société
Le chef d'entreprise, qui a rejoint le fournisseur de logiciels cloud en 1999, restera en poste jusqu'à la fin de l'année et aidera à trouver un successeur
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Barak Eilam prévoit de quitter son poste de PDG de la société israélienne Nice Ltd. après 10 ans à la tête du fournisseur de logiciels basés sur le cloud, dont le chiffre d’affaires s’élève à 14 milliards de dollars.
Après 25 ans passés au sein de Nice, Eilam quittera ses fonctions à la fin de l’année 2024. Toutefois, il participera activement à la recherche de son successeur, tant en interne qu’en externe, a annoncé Nice jeudi. Au cours du premier semestre 2025, il continuera à agir en tant que consultant stratégique pour l’éditeur de logiciels.
Fondée dans les années 1980, Nice est l’une des entreprises technologiques les plus anciennes d’Israël, spécialisée dans les systèmes d’informatique dans le cloud. Cotée au Nasdaq et à la bourse de Tel-Aviv, elle affiche une valeur marchande de 14 milliards de dollars. La société, basée à Raanana, emploie plus de 8 500 personnes et opère dans plus de 30 pays à travers le monde.
À la suite de cette annonce, les actions de Nice cotées à la bourse de Tel Aviv ont chuté de près de 11 %, et ses American Depositary Shares (ADR) cotées au Nasdaq ont chuté de 13 %.
« Diriger Nice au cours des dix dernières années a été l’apogée de ma carrière », a affirmé Eilam. « Après 25 ans passés à Nice et compte tenu du fait que la société est bien positionnée pour poursuivre sur sa lancée et son succès, c’est le moment propice pour transmettre les rênes de la société à un nouveau dirigeant. »
« Je continue à me concentrer sur la réalisation de nos objectifs pour 2024, sur le succès de nos clients et de nos partenaires et sur la collaboration étroite avec nos équipes de produits sur nos innovations passionnantes », a-t-il ajouté.
Eilam a fait ses débuts en tant qu’ingénieur chez Nice en 1999 et a construit son département analytique avant d’opérer sa transition vers une société de logiciels d’entreprise en tirant parti de son offre de plateforme avec des capacités de cloud et d’IA. Durant son mandat de PDG au cours des 10 dernières années, Eilam a fait tripler le chiffre d’affaires total de Nice et quadrupler sa rentabilité, ce qui s’est traduit par une multiplication par sept de sa valeur boursière, a déclaré l’éditeur de logiciels.
Eilam a été l’un des premiers cadres supérieurs du secteur technologique à exprimer ouvertement son opposition à la refonte judiciaire controversée proposée par le gouvernement israélien au début de l’année dernière. Eilam a prévenu que le projet du gouvernement visant à affaiblir le système judiciaire aurait des conséquences irréparables pour Israël comme centre d’affaires et pour attirer des investisseurs.
Il a été rejoint par des centaines de cadres supérieurs de la technologie, d’entrepreneurs de haut niveau, de financiers et de dirigeants de sociétés d’investissement, qui ont exprimé leur crainte que les mesures législatives proposées ne modifient le caractère démocratique d’Israël. La refonte du système judiciaire menacerait la stabilité de la démocratie du pays, ébranlerait la confiance dans le système judiciaire israélien et ferait fuir les investisseurs.