Belgique : mobilisation anti-Israël à l’université de Gand
Les manifestants, soutenus par certains professeurs, accusent la direction de l'université d'être "complice d'un génocide" en cours à Gaza, en poursuivant ses partenariats avec des facs israéliennes
Une centaine d’étudiants ont commencé lundi l’occupation d’un bâtiment universitaire à Gand, en Belgique, pour exiger que leur université rompe tout lien avec Israël et dénoncer la guerre qu’il mène contre le Hamas dans la bande de Gaza après que le groupe terroriste eut massacré près de 1 200 personnes le 7 octobre et pris en otages quelque 252 personnes.
Les manifestants, soutenus par certains professeurs, accusent la direction de l’université d’être « complice d’un génocide » en cours à Gaza, en ne cessant pas ses partenariats avec des universités israéliennes.
Les protestataires « mènent l’occupation qui avait été annoncée et qui est prévue jusqu’à mercredi », a déclaré une porte-parole de la direction de l’université (UGent), jointe par l’AFP.
Elle a assuré qu’il n’existait actuellement « aucune collaboration bilatérale » entre une quelconque institution israélienne et l’UGent, simplement des projets de recherche européens impliquant des Israéliens au milieu de « nombreux autres partenaires ».
L’organisation « Gent students for Palestine » avait averti vendredi de son intention d’entamer lundi un « sit-in » de trois jours si elle n’obtenait pas gain de cause sur cette politique de partenariats.
Faute de réponses jugées satisfaisantes, ses militants ont entamé lundi à la mi-journée leur mouvement, déployant quelques tentes à l’intérieur des locaux, selon des images diffusées par des médias flamands.
Occupation led by students at ULB since this morning. They need support! pic.twitter.com/ZkQyh7zUad
— Leila Mouhib (@mouhib_leila) May 7, 2024
Des étudiants, pour certains vêtus de keffiehs, appelaient au « boycott d’Israël ».
Les revendications portent également sur des engagements de la direction de l’UGent à accélérer la transition écologique vers la « fin des énergies fossiles ». Une ONG environnementale a appelé à s’associer au mouvement.
En Belgique, les manifestations anti-Israël sont fréquentes depuis le déclenchement de la guerre à Gaza après l’attaque sans précédent du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas contre Israël, le 7 octobre.
A cette date, le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo compte parmi les quelques dirigeants de l’UE critiquant ouvertement la politique du « gouvernement d’extrême droite » dirigé en Israël par Benjamin Netanyahu, tout en appelant depuis des mois à « une libération immédiate de tous les otages » du Hamas et à « un cessez-le-feu immédiat ».
Lundi, M. De Croo a appelé ses partenaires européens à discuter de la mise en place d’un embargo commercial ciblant les produits en provenance de Cisjordanie.