Ben Gurion brièvement fermé, les compagnies aériennes étrangères annulent leurs vols
L'aéroport international, fermé pendant près de 2 heures alors que Tsahal frappait le Hezbollah déjouant une attaque majeure, reprend progressivement ses activités
Les voyageurs ont été confrontés à un chaos initial et à une incertitude permanente à l’aéroport Ben Gurion après que l’activité a été suspendue pendant près de deux heures dimanche matin, dans le cadre d’une frappe préventive de l’armée israélienne sur des lances-roquettes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah prêts à cibler le centre d’Israël.
Les vols entrants ont été détournés, tandis que les vols sortants ont été immobilisés.
Un certain nombre de compagnies aériennes étrangères, dont Air France, Aegean et Wizz, qui desservaient encore Israël ce mois-ci alors que de nombreux transporteurs avaient annulé leurs vols jusqu’au mois d’août, ont supprimé toutes leurs liaisons à destination et en provenance d’Israël dimanche.
L’Autorité aéroportuaire israélienne (IAA) a annoncé que l’aéroport Ben Gurion, qui avait fermé à 5h20, était ouvert et reprenait ses activités à 7h, mais un message sur le site web de l’aéroport invitait les passagers à revérifier le statut de leurs vols alors que l’aéroport et les compagnies aériennes tentaient de revenir à un fonctionnement normal.
Le directeur-général de l’aéroport Ben Gurion, Udi Bar Oz, a déclaré aux journalistes à midi que le programme des vols revenait lentement à la normale.
Il a ajouté que le programme des vols était en train d’être « stabilisé ».
« La journée sera compliquée, mais tout est sous contrôle. La plupart des vols partiront […] Au fur et à mesure que la journée avance, les retards se réduiront », a-t-il déclaré.
« Nous conseillons aux passagers de se tenir informés auprès de leur compagnie aérienne et de se rendre à l’aéroport trois heures avant leur vol. »
Bar Oz a indiqué que 310 vols internationaux étaient prévus pour la journée, avec plus de 50 000 passagers, sur des compagnies aériennes israéliennes et une vingtaine de compagnies étrangères « qui continuent à voler [vers et depuis Israël] aujourd’hui, demain et après-demain ».
Il a confirmé que certaines compagnies aériennes étrangères ont annulé leurs vols de dimanche et qu’elles ont été contactées pour déterminer quand elles reprendraient leurs activités.
La compagnie nationale israélienne, El Al, a annoncé que ses vols reprenaient « après quelques ajustements ».
« Nous nous efforçons de stabiliser le tableau des vols dès que possible et recommandons à tous les passagers de confirmer leur heure de départ actualisée avant de se rendre à l’aéroport sur les sites Web d’El Al et de l’IAA », a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.
El Al a ajouté que les vols qui avaient été détournés vers d’autres aéroports, non précisés, reprendraient leurs trajets vers Ben Gurion.
La compagnie aérienne low-cost israélienne Arkia a également déclaré reprendre normalement.
« Il se peut que certains horaires de départ soient modifiés dans les prochaines heures et que les passagers en soient informés », a cependant indiqué la compagnie.
L’autre compagnie aérienne israélienne à bas prix, Israir, a publié sur son site web des mises à jour montrant que la majorité de ses vols étaient retardés dimanche.
Malgré l’annonce de la réouverture de l’espace aérien et du retour à la normale des compagnies aériennes israéliennes, le système a eu du mal à fonctionner dans les premières heures de la matinée de dimanche.
Au début du mois, des dizaines de milliers d’Israéliens se sont retrouvés bloqués à l’étranger en raison d’une vague d’annulations de la part de compagnies aériennes étrangères, dans un contexte de tensions croissantes entre Israël, d’une part, et l’Iran et le Hezbollah, d’autre part.
« Le tableau de bord est complètement chamboulé. Le retour à la normale ne sera pas si rapide », ont déclaré plus tôt dimanche des sources citées par la Douzième chaîne.
Les séquences de la Douzième chaîne à 9 heures du matin montraient le hall d’entrée de l’aéroport bondé de passagers, dont certains arrivaient pour découvrir que leurs vols ne décolleraient pas.
L’aéroport a fermé à 5h20 après qu’Israël a lancé une frappe préventive de grande envergure contre des milliers de cibles du Hezbollah au Liban afin de contrecarrer une attaque massive qui, selon Tsahal, devait viser le centre et le nord d’Israël dimanche matin.
Le groupe terroriste chiite libanais a ensuite tiré plus de 200 roquettes et drones sur Israël dans ce qu’il a déclaré être des représailles pour l’assassinat par Israël du chef de sa branche armée, Fouad Shukr, à la fin du mois dernier.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 428 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 73 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Le groupe terroriste chiite libanais avait d’abord refusé de communiquer le nombre de terroristes tués lors de l’attaque israélienne de samedi soir et de dimanche matin.