Israël en guerre - Jour 624

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Bennett et Liberman condamnent les « barbares » d’Yitzhar

Les ministres ont dénoncé les actions des Israéliens de l'implantation d'Yitzhar, qui ont blessé un agent de la police des frontières et un employé de l'Administration civile

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Deux ministres de droite ont condamné un groupe de résidents de l’implantation d’Yitzhar qui ont provoqué un affrontement violent avec une patrouille de la police des frontières israéliennes dans le nord de la Cisjordanie.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a déclaré que les « barbares dérangés » qui ont attaqué ces responsables ne resteront pas impunis.

« Aujourd’hui, un groupe de barbares dérangés a attaqué des membres de la police des frontières et des employés de l’administration civile à Yitzhar », a tweeté Liberman.

« Nous nous occupons et continuerons de nous occuper de cette dangereuse minorité qui évolue parmi nous et qui blesse les policiers et les soldats de l’armée israélienne ».

Plus tôt dans la journée, des dizaines de résidents – cagoulés pour certains – se sont dirigés vers une patrouille à l’avant-poste de Kumi Uri et ont commencé à jeter des pierres en leur direction.

Les troupes procédaient à une inspection de routine dans l’avant-poste adjacent à l’implantation de Yitzhar, avec des employés de l’Administration civile, un organe du ministère de la Défense qui autorise la construction en Cisjordanie.

Les pierres, lancées par des résidents d’implantation qui venaient d’Yitzhar, ont touché une policière de la police des frontière à la tête et un inspecteur de l’administration civile dans le dos. Ils ont tous deux été transférés vers un hôpital voisin pour y être soignés.

Le président du parti HaBayit HaYehudi, Naftali Bennett, et le président du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, à la Knesset, le 22 juillet 2015. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Les forces de sécurité ont utilisé des dispositifs anti-émeutes, notamment des grenades assourdissantes et des coups de semonce pour disperser les résidents.

La police des frontières a également pris en chasse certains des assaillants et a procédé à trois arrestations, deux pour agression sur agent et un pour jet de pierres.

Deux des suspects, un homme dans la vingtaine et un trentenaire, sont originaires d’Yitzhar, et le troisième est un jeune homme de 19 ans, originaire de l’implantation de Neria dans le centre de la Cisjordanie.

En quittant la scène pour procéder à l’interrogatoire des suspects, la police des frontières à déclaré que les résidents avaient tenté de leur bloquer le passages avec leurs voitures, des blocs et des pics dispersés le long de la sortie de l’implantation.

Le ministre de l’Education Naftali Bennett a déploré un incident « honteux et scandaleux ».

Une policière de la Police des frontières blessée par des jets de pierres par des Israéliens près de l’implantation d’Yitzhar, le 17 juillet 2018. (Crédit : police israélienne)

« Des extrémistes ont blessé un agent de la police des frontières. Notre propre agent… Ceux qui agissent violemment de la sorte veulent détruire notre pays », a ajouté le ministre de l’Education.

« J’apelle la police a agir avec la pleine force de la loi contre cette violence. »

Après l’incident, la police des frontières a « appelé les résidents respectueux de la loi à condamner le comportement de cette poignée de criminels qui ont fait preuve d’une violence extrême contre les officiers, chargés de les protéger », selon un communiqué.

La semaine dernière, la police a arrêté deux jeunes résidents d’implantations dans ce même avant-poste de Kumi Uri, quelques heures après qu’un crime de haine présumé fut signalé dans un village palestinien voisin. Deux voitures ont été brûlées à Urif et une étoile de David a été taguée sur un mur, accompagnée de la phrase en arabe « faites attention ».

Les villages palestiniens aux abords d’Yitzhar ont été le théâtre de crimes de haine anti-arabe ces derniers mois.

L’establishment de sécurité israélienne estime que cette implantation et ses environs sont le centre névralgique des attaques « prix à payer ».

Les attaques du « Prix à payer », des actes de vandalisme ou autres crimes de haine sont commises par des ultra-nationalistes. Selon leurs auteurs, il s’agit d’actes de représailles aux violences palestiniennes ou aux politiques du gouvernement jugées hostiles par le mouvement pro-implantations.

Des oliveraies, des mosquées et des églises ont été prises pour cibles par des vandales d’extrême-droite ces dernières années, ainsi que des groupes israéliens pacifiques ou même des bases militaires.

De leur côté, les dirigeants de la communauté d’Yitzhar affirment que de nombreux problèmes liés à l’implantation et ses environs sont imputables aux actions de l’establishment.

Le dirigeant de l’implantation a expliqué que quand l’armée a évacué l’avant-poste de Baladim en juin 2017, un haut-responsable de l’armée a demandé un entretien avec les dirigeants de Yitzhar.

Durant l’entretien, le responsable militaire a mis en garde les résidents qu’ils verront une vague du groupe les Jeunes des Collines s’installer dans l’implantation.

Les résidents de Baladim avaient été impliqués dans les attaques les plus violentes perpétrées par des Israéliens en Cisjordanie au cours des dix dernières années. Les jeunes ne ciblaient pas que les Palestiniens ou les militants israéliens des droits de l’Homme, mais également l’armée israélienne.

Le responsable d’Yitzhar avait déclaré qu’en accord avec le ministère des Affaires sociales, l’implantation a établi un programme éducatif-vocationnel pour les Jeunes des Collines et que le nombre d’attaques du « Prix à payer » avait considérablement baissé.

Des habitants de l’implantation de Yitzhar affrontent les forces de sécurité pendant la démolition d’une structure illégale, le 25 juin 2017. (Crédit : capture d’écran YouTube)

L’establishment de la Défense a intensifié son attention sur les implantations du nord de la Cisjordanie et ses avants-postes, qui ont conduit à des tensions entre les résidents et les forces de sécurité, déployées sur place en grand nombre.

Le mois dernier, Tzvi Succot, un résident d’Yitzhar et chef du groupe d’extrême-droite Otzma Yehudit, avait déclaré au Times of Israel que la surveillance policière excessive est ce qui pourrait déclencher la violence.

« La prochaine fois que quelqu’un crèvera un pneu ou, ce qu’à Dieu ne plaise, leur lancera une pierre [aux Palestiniens], souvenez-vous du fait que certains ont tout fait pour que cela se produise », a affirmé Succot, accusant apparemment les forces de l’ordre d’une attaque potentielle perpétrée par un extrémiste juif contre les Palestiniens.

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