Bennett : Israël est confronté à une « vague de terrorisme arabe »
Dans une vidéo s'adressant aux citoyens israéliens, le Premier ministre a déclaré que la violence du mois de mai avait été "un signe avant-coureur des choses à venir"

Le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré mardi qu’Israël était confronté à une vague de terrorisme, après la troisième attaque meurtrière dans une ville israélienne en une semaine.
Au moins un terroriste a tué cinq Israéliens à Bnei Brak mardi, portant à 11 le nombre total de morts depuis une semaine.
« Israël fait face à une vague de terrorisme arabe meurtrier. Mes pensées vont aux familles qui ont perdu des êtres chers ce soir et je prie pour le bien-être des blessés », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
« Nous combattrons le terrorisme avec persévérance, obstination et une poigne de fer. Ils ne nous déplaceront pas d’ici. Nous gagnerons », poursuit le communiqué.

Le Premier ministre, en quarantaine après avoir contracté le coronavirus, a mené, à distance, une consultation de sécurité à 22h00 (heure locale) avec notamment le ministre de la Défense Benny Gantz, le ministre de la Sécurité intérieure Omer Barlev, le chef d’état-major Aviv Kohavi, le chef du Shin Bet Ronen Bar, le chef de la police Kobi Shabtai et d’autres responsables de la sécurité.
Gantz, a promis que les forces de sécurité israéliennes utiliseront « tous les moyens » pour mettre fin à la série d’attaques terroristes meurtrières.
« Nous avons traversé des moments difficiles en tant que peuple et en tant que pays, au milieu de vagues de terreur, et nous avons toujours gagné avec détermination et force, et il en sera de même cette fois-ci », écrit Gantz sur Twitter.
« L’ensemble des services de sécurité – Tsahal, le Shin Bet et la police – travailleront par tous les moyens pour rétablir la sécurité dans les rues d’Israël et un sentiment de sécurité pour les citoyens », a-t-il ajouté.
L’armée israélienne a annoncé qu’elle renforcerait la présence militaire en Cisjordanie et dans la zone de jointure à la suite de l’attentat meurtrier perpétré ce soir à Bnei Brak.

Quatre bataillons supplémentaires viendront s’ajouter aux quatre autres déployés dimanche à la suite de l’attaque de Hadera.
Bennett réunira demain le cabinet de sécurité de haut niveau pour faire le point sur les trois récentes attaques terroristes.
Plus tard dans la soirée, le Premier ministre a publié une déclaration vidéo, s’adressant directement aux Israéliens après l’attaque terroriste.
« Nous sommes confrontés à une nouvelle vague de terrorisme. Ce que nous avons vu pendant l’opération « Gardiens des murs »… était un signe avant-coureur des choses à venir », a-t-il dit, faisant référence à la violence entre Juifs et Arabes dans les villes dites mixtes pendant la guerre de Gaza en mai dernier.
Il n’a pas fait référence à la vague de terrorisme en tant que « vague de terrorisme arabe » comme il l’avait fait dans sa précédente déclaration publiée immédiatement après l’attaque.
« Les forces de sécurité de l’État d’Israël sont parmi les meilleures au monde. Elles sont prêtes à faire face à ce défi, et comme lors des vagues précédentes, cette fois aussi nous allons gagner. »
« Les civils et les policiers qui ont tiré sur les terroristes sur les différents lieux de l’attaque sont les héros d’Israël », a-t-il dit.
« Après une période d’accalmie, on assiste à un déchaînement de violence de la part de ceux qui cherchent à nous détruire, de ceux qui veulent nous nuire à tout prix, de ceux qui sont mus par la haine des Juifs et de l’État d’Israël, de ceux qui sont prêts à mourir tant que nous ne pourrons pas vivre en paix. »
« Le secret de notre existence est notre gentillesse les uns envers les autres et notre détermination à défendre à tout prix la maison que nous avons construite », a poursuivi Bennett.
« Citoyens d’Israël, cette fois encore, nous allons gagner. »
Au cours de la dernière vague de terrorisme, en 2015 et 2016, les Palestiniens ont attaqué des Israéliens presque quotidiennement, et souvent plusieurs fois par jour. La plupart des attaques étaient des attaques à l’arme blanche perpétrées par des individus, principalement à Jérusalem et dans ses environs.
En revanche, la semaine dernière a été marquée par trois fusillades dans des villes israéliennes éloignées de la capitale, ce qui en fait la semaine la plus sanglante due à la terreur depuis des années. Les deux précédentes attaques ont été attribuées à des individus ayant des liens avec le groupe terroriste État islamique.
Quatre personnes ont été tuées dans une attaque à l’arme blanche et à la voiture bélier à Beer Sheva, le 22 mars, et deux officiers ont été abattus à Hadera dimanche.
Les craintes de violence étaient déjà en hausse avant le début des vacances du Ramadan le mois prochain.
Le tireur palestinien a été tué par Amir Khoury, un officier de police qui a été violemment touché par une balle dans l’échange de tir et a succombé à ses blessures.

Le terroriste a été identifié. Il s’agit de Diaa Hamarsheh, 26 ans, originaire du village de Yabed, dans le nord de la Cisjordanie. Il a déjà purgé une peine de six mois de prison après avoir été condamné pour liens avec le terrorisme et vente illégale d’armes, selon les premières informations.
La vague d’attentats terroristes de cette semaine a fait le plus grand nombre de victimes en Israël depuis 2006, année où un attentat suicide contre un bus avait tué 11 personnes à Tel Aviv. Le bilan de cette semaine est plus élevé que celui des années 2020 et 2021 réunies.