Bennett : La victoire de Trump est une ‘opportunité’ pour faire échouer un Etat palestinien
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité mercredi le nouveau président élu américain Donald Trump, “véritable ami de l’Etat d’Israël”
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le ministre de l’Education Naftali Bennett faisait partie des premiers responsables israéliens à féliciter le nouveau président américain Donald Trump mercredi matin.
Il a déclaré que la victoire du républicain était « La victoire de Trump est une opportunité pour Israël d’immédiatement retirer la notion d’un état palestinien ».
Les responsables israéliens ont commencé à réagir à l’élection de Trump avec un mélange de félicitations et de méfiance. Beaucoup ont souligné l’importance de continuer à entretenir la coopération entre les Etats-Unis et Israël.
« La victoire de Trump est une opportunité pour Israël d’immédiatement retirer la notion d’un état palestinien au centre du pays, qui viendrait heurter notre sécurité et notre juste cause », a déclaré Bennett dans un communiqué.
« C’est la position du président élu, comme cela a été écrit sur cette plate-forme et cela doit être notre politique, sobre et entière », a-t-il ajouté. « L’ère d’un état palestinien est terminée ».
« Nous sommes convaincus que la relation particulière entre les Etats-Unis et Israël va continuer, et même croître encore plus fort », a-t-il souligné.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité mercredi le nouveau président élu américain Donald Trump, “véritable ami de l’Etat d’Israël”.

Les politiciens de droite ont salué la victoire de Trump et espéré qu’elle se traduirait par des liens toujours plus étroits entre Israël et les États-Unis.
Pendant ce temps, les députés de l’opposition ont plutôt exprimé de la circonspection. Le député juif de la Liste arabe unie Dov Khenin a déclaré que « Trump n’a pas gagné sur le mérite de la minorité raciste mais sur le mérite de la majorité en colère ».
Le ministre des Finances Moshe Kahlon, également le chef du parti Koulanou, a déclaré qu’ « Israël, en tant que seule démocratie au Moyen-Orient, salue les États-Unis, la plus ancienne démocratie du monde, sur un processus électoral démocratique qui exprime la volonté de l’électeur ».
« Nous sommes impatients de collaborer avec le nouveau gouvernement américain pour renforcer les liens stratégiques et économiques entre nos pays », a-t-il ajouté.
Le leader de l’opposition, et le chef de l’Union sioniste, Isaac Herzog a félicité Trump pour sa victoire.
« Félicitations chaleureuses au président de la nation la plus puissante du monde : Donald J Trump ! », a écrit Herzog en hébreu sur Facebook.
« Aujourd’hui la démocratie américaine a choisi… un dirigeant américain qui a montré aux commentateurs et aux sceptiques que nous nous trouvons dans une nouvelle ère de changement et de remplacement des vieux régimes élitistes ! », a-t-il dit.
« Vous avez réalisé l’inimaginable, contre toute attente, contre les sondages, les recherches et les prophètes qui appartiennent dorénavant à l’ancien temps. Je suis convaincu que l’alliance en termes de défense et financière avec notre allié le plus vigoureux et le plus puissant continuera avec une force renouvelée sous votre présidence », a-t-il ajouté.
Congratulations @realDonaldTrump. I hope for the US and the world that he actualize the promises of his acceptance speech, not the campaign
— ציפי לבני Tzipi Livni (@Tzipi_Livni) November 9, 2016
Tzipi Livni, membre de la Knesset issue de l’Union Sioniste, a envoyé des félicitations, plus méfiantes, à Donald Trump sur Twitter, affirmant qu’elle espère qu’il s’attachera aux postures de conciliation qu’il a soulignées dans le discours de sa victoire et non à la rhétorique enflammée qu’il a utilisée tout au long de sa campagne.
« Félicitations @realDonaldTrump », a-t-elle écrit. « J’espère pour les Etats-Unis et pour le monde qu’il réalisera les promesses que contiennent son discours de remerciement, pas celles de sa campagne ».

Alors que certains législateurs d’extrême-droite font sonner le glas de la solution à deux états dans le sillage de l’accession de Trump à la Maison Blanche, tous les parlementaires de la Knesset – des deux côtés – ne sont pas convaincus.
Anat Berko, issue du Likud, membre de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, déclare : « Je ne le pense pas ».
« Je crois que la solution sera dirigée par notre Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et nous la ferons sur la base de l’intérêt israélien en termes de sécurité. La sécurité doit déterminer la solution », dit-elle.

« Il y aura une solution en fin de compte, le Premier ministre y est engagé ».
Elle indique ne pas avoir de préférence personnelle pour un président, et salue les deux candidats, tous les deux favorables à Israël.
Dans l’opposition, Hilik Bar de l’Union Sioniste — qui préside le lobby de la Knesset en faveur d’une solution à deux états – dit qu’il croit que « Trump comprendra que pour les Juifs en Israël, il est important de se séparer des Palestiniens ».
« Je pense que Trump comprendra que ce qu’a dit [le membre de la Knesset issu du parti Habayit Hayehudi] Smotrich est fondamentalement faux et que la solution à deux états est la seule qui pourra assurer une vie sûre, démocratique pour le peuple juif, avec une majorité juive en Israël ».
« Nous devons lui donner une chance », dit Bar.
Bar affirme ne pas avoir soutenu un certain candidat, parce que « tout comme je n’apprécie pas que l’on intervienne dans nos élections, je ne pense pas que ce soit le rôle de qui que ce soit en Israël de se mêler du processus politique ou démocratique aux Etats -Unis ».
Le Président de la Knesset, Yuli Edelstein, a déclaré dans son coommuniqué au nom du Parlement israélien qu’il était « convaincu que la longue amitié et l’alliance entre les Etats-Unis et Israël restera forte ».
« Nous envoyons nos félicitations au peuple américain et nous sommes certains qu’ils resterons unis face aux défis que l’Amérique et le monde doivent affronter aujourd’hui. Bonne chance ! », a déclaré Yuli Edelstein à l’ouverture de la séance parlementaire.
Trump était considéré par certains Israéliens comme le meilleur candidat en termes de relations américano-israéliennes.
Le député du Likud Yehuda Glick a félicité Trump et l’a invité à visiter le mont du Temple à Jérusalem « et à tirer de la source de lumière et d’énergie du monde un discours de paix et de réconciliation ». Il espère qu Trump se rendra compte que les implantations juives en Cisjordanie, considérées comme illégales par la communauté internationale et le gouvernement américian, étaient « le chemin vers la paix ».
« Je l’invite, dans sa visite en Israël à se rendre en Judée et Samarie et à voir de ses propres yeux que les implantations sont le chemin vers la paix ».
Mazal tov from #Jerusalem, Mr. President! @realDonaldTrump #ElectionDay pic.twitter.com/L05W8HFNnd
— Archive:Mayor Nir Barkat (@ArchiveNir) November 9, 2016
Le maire de Jérusalem Nir Barkat a envoyé une lettre de félicitations à Trump, rappelant au président élu sa promesse faite pendant sa campagne de relocaliser l’ambassade américaine à Jérusalem qui se trouve actuellement à Tel-Aviv.
« Au nom de la ville de Jérusalem, je vous écris pour vous féliciter de votre victoire », a déclaré Barkat. « J’ai confiance dans le fait que vous continuerez à dynamiser notre ville en réaffirmant sa souveraineté et en déplaçant l’ambassade américaine à Jérusalem », a poursuivi Barkat dans la lettre qu’il a postée sur Twitter.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked, a décrit le président élu comme un « véritable ami d’Israël » et a fait écho à l’appel de Barkat.
« Je suis sûre que Trump sait comment diriger courageusement le monde libre vers des objectifs fructueux dans la guerre mondiale contre le terrorisme. C’est une occasion pour le gouvernement américain de déménager l’ambassade américaine à Jérusalem. Cela symboliserait les liens étroits et l’amitié courageuse.