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Bennett propose une alternative à la loi sur le service militaire des haredim

Pour le chef de HaYamin HaHadash, les élèves des séminaires devraient être encouragés à travailler et à étudier plus jeunes - ce qui pourrait empêcher un "effondrement économique"

Le ministre de l'Economie en 2013, Naftali Bennett, en visite dans un centre de Bnei Brak, dans le centre du pays, où les femmes et les hommes religieux reçoivent un enseignement en maths, en anglais et autres matières essentielles qui ne sont pas enseignées dans les écoles et dans les séminaires ultra-orthodoxes, le 25 avril 2013 (Crédit : Assaf Shilo/Economy Minister/Flash90)
Le ministre de l'Economie en 2013, Naftali Bennett, en visite dans un centre de Bnei Brak, dans le centre du pays, où les femmes et les hommes religieux reçoivent un enseignement en maths, en anglais et autres matières essentielles qui ne sont pas enseignées dans les écoles et dans les séminaires ultra-orthodoxes, le 25 avril 2013 (Crédit : Assaf Shilo/Economy Minister/Flash90)

L’ancien ministre de l’Education Naftali Bennett a lancé, mardi, un plan alternatif aux propositions législatives visant l’augmentation du taux de recrutement dans l’armée des ultra-orthodoxes. Il a plutôt appelé à les encourager à apprendre une profession et à intégrer la main-d’oeuvre sur le marché du travail.

Le point essentiel présent dans la proposition du leader de HaYamin HaHadash ferait passer de 24 à 21 ans l’âge auquel les ultra-orthodoxes sont obligés de rester dans une yeshiva pour être exemptés du service militaire obligatoire.

« Quand ils quittent la yeshiva à l’âge de 25 ans, ils sont déjà mariés et ils ont déjà trois ou quatre enfants. Ils n’ont aucune chance de pouvoir avoir une formation professionnelle et ils sont condamnés à vivre une vie de soutien de la part des fonds caritatifs et de l’aide familiale », a écrit Bennett dans un post sur Facebook.

Bennett a expliqué que sa proposition permettrait aux Juifs ultra-orthodoxes qui ne s’intéressent pas aux études religieuses de faire des études et de travailler, ce qui serait une aubaine pour l’économie israélienne.

« Pendant ces années, ils pourront apprendre une profession, aller travailler et créer des revenus fiscaux pour nous tous »,
a-t-il dit.

Des soldats de l’unité ultra-orthodoxe ‘Netzah Yehuda’ sur la base militaire Peles dans le nord de la Vallée du Jourdain, en août 2013. (Crédit : Yaakov Naumi/Flash90)

Tandis que les ultra-orthodoxes bénéficient traditionnellement d’exemptions au service militaire obligatoire, la Haute cour de justice a rejeté, en 2017, un projet de loi évitant aux membres de la communauté d’intégrer l’armée israélienne, contraignant les législateurs à rédiger un nouveau projet de loi régulant leur recrutement.

C’est l’échec de l’adoption d’une de ces législations proposées par le ministère de la Défense – qui officialisait les exemptions au recrutement – qui a été ostensiblement à l’origine de l’organisation d’élections anticipées, l’année dernière.

Et au mois de mai, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a attribué la responsabilité de son incapacité à former un gouvernement, après le scrutin, aux désaccords persistants sur ce texte parmi ses partenaires de coalition officiels.

Notant le taux de natalité élevé au sein de la communauté ultra-orthodoxe et la part croissante de haredim dans la population d’Israël, Bennett a mis en garde contre des conséquences économiques majeures s’ils devaient être plus nombreux à refuser d’intégrer la main-d’oeuvre dans le pays.

A lire : Bennett : Israël a besoin que les ultra-orthodoxes intègrent le marché du travail, pas l’armée

« S’ils ne vont pas travailler, l’économie israélienne va s’effondrer. Il n’existe aucune situation semblable à la nôtre dans le monde, » a-t-il dit.

Anticipant apparemment les critiques de son plan, Bennett a expliqué que « la proposition n’est pas juste mais elle a le mérite d’être efficace ».

Il a également appelé à élever les salaires des soldats conscrits en tant « qu’indemnisation appropriée » versée à ces derniers ainsi qu’à la création de programmes religieux à destination des ultra-orthodoxes qui souhaitent rejoindre Tsahal.

Des Juifs ultra-orthodoxes manifestent contre le projet de loi sur le service militaire. (Yonatan Sindel/Flash90)

Bennett a ajouté que son plan susciterait l’opposition des « extrémistes des deux côtés ».

« Il y a les extrémistes ultra-orthodoxes qui veulent conserver un grand nombre de jeunes hommes dans les yeshivot – même si, en pratique, ils n’apprennent pas la Torah – et les reléguer dans une vie de pauvreté. Ce sera le cas ce tant qu’ils resteront dans un séminaire sans avoir le choix », a-t-il ajouté.

Bennett a affirmé qu’il y avait, de l’autre côté, les « extrémistes anti-ultra-orthodoxes » qui « préfèrent qu’il y ait une cible à attaquer nuit et jour… même en sachant que l’armée israélienne n’est pas du tout prête à absorber des milliers d’ultra-orthodoxes en raison de leurs exigences religieuses particulières ».

Cette annonce survient alors que Bennett lance sa campagne pour les élections générales du 17 septembre, après que HaYamin HaHadash a échoué à franchir le seuil électoral au cours du scrutin du mois d’avril pour entrer à la Knesset, forte de 120 membres.

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