Bennett recule sur le code d’éthique académique
Le ministre de l'Education a expliqué que le nouveau code éthique interdisant la politique lors des cours n'est qu'une base de dialogue pour un consensus
Le ministre de l’Education Naftali Bennett a indiqué lundi qu’une proposition de code d’éthique universitaire qui avait généré une forte opposition de la part des enseignants n’est qu’une base de dialogue qui permettra de trouver un document plus consensuel.
Le code éthique que Bennett avait chargé le professeur Asa Kasher d’écrire n’a pas pour objectif d’être « les dix commandements », a-t-il déclaré, s’adressant au public réuni pour la conférence Eli Hurvitz sur l’économie et la société à Jérusalem.
« Le code n’est pas une obligation, a-t-il indiqué. Nous allons tenter d’atteindre le plus large consensus possible. Ce ne sont pas les dix commandements mais un point de départ pour un dialogue. J’appelle tout le monde à se calmer. »
Lors de la conférence, Bennett, qui occupe le poste de ministre de l’Education depuis 2015 et a été auparavant ministre de l’Economie, a également fait part de sa vision de l’éducation dans ce qu’on appelle la start-up nation.
Les enfants israéliens doivent être éduqués pour l’entrepreneuriat et encouragés par leurs enseignants à « foncer », a-t-il expliqué.
Avant d’entrer en politique, Bennett était entrepreneur dans les hautes technologies. Cofondateur de l’entreprise anti-fraude sur internet Cyotand, il a également été directeur général de la firme Soluto, deux entreprises vendues pour un prix dépassant les 100 millions de dollars.
« Il doit y avoir un peu moins de discipline et un peu plus de liberté d’initier », a déclaré Bennett. Les enseignants doivent être des mentors plutôt que des personnalités d’autorité, a-t-il ajouté, disant qu’il a programmé la mise en œuvre des changements allant dans ce sens pour le début de l’année prochaine.
« Nous devons moins enseigner et passer 30 % de notre temps à nous consacrer à l’apprentissage actif. Au lieu d’un cours magistral avec un professeur, allez rechercher les informations vous-même », a-t-il expliqué.
Bennett a indiqué qu’il avait pour objectif d’augmenter le nombre d’élèves participants au plus haut niveau de l’examen final du lycée en mathématiques – cinq unités – en le faisant passer à 18 000 en 2020. Entre 2006 et 2016, ce chiffre a chuté de 13 000 à 8 500, a-t-il dit.
Bennett a également annoncé qu’il œuvrerait à raccourcir les vacances d’été des élèves israéliens pour mieux les adapter aux besoins des parents qui travaillent.