Israël en guerre - Jour 394

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Bennett réprimande son ex-collègue Abbas ayant dit « 50 000 civils assassinés à Gaza »

"Tsahal élimine de vils terroristes", reprend l'ex-Premier ministre après les propos du chef du parti Raam à la Knesset ; Ayman Odeh, ayant traité Netanyahu de "terroriste" expulsé du Parlement

Le député Mansour Abbas s'adressant à la Knesset, le 17 juillet 2024. (Crédit : Dani Shem-Tov/Knesset)
Le député Mansour Abbas s'adressant à la Knesset, le 17 juillet 2024. (Crédit : Dani Shem-Tov/Knesset)

Le chef du parti arabo-islamiste Raam, le député Mansour Abbas, a suscité la controverse mercredi en affirmant à la tribune de la Knesset que « 50 000 civils ont été assassinés à Gaza ».

Un autre député arabe de premier plan a été exclu de la plénière lors de la session sur l’état de la guerre à Gaza pour avoir traité le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « terroriste ».

Les déclarations d’Abbas sur le nombre de morts de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza ont été particulièrement frappantes, car il est largement considéré comme étant un modéré parmi les députés arabes, et il est entré dans l’histoire en 2021, lorsqu’il a fait entrer son parti dans la coalition, la première faction arabe à le faire depuis des dizaines d’années.

Abbas a fait cette remarque en répondant à des députés de la coalition qui le perturbaient pendant un discours.

Abbas a fermement condamné le pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas et, en novembre, a demandé à une membre de son parti de démissionner après qu’elle a exprimé des doutes concernant les atrocités commises par le groupe terroriste palestinien. Dans le même temps, il appelle depuis des mois à un cessez-le-feu à Gaza. De nombreux membres du gouvernement israélien estiment qu’un cessez-le-feu permanent n’est pas possible tant que le Hamas n’est pas anéanti, et qu’il ne devrait être envisagé que temporairement, dans le cadre d’un accord pour la libération des otages.

Abbas s’est exprimé sur les préjudices causés par la guerre en cours lors d’un débat dit « des 40 signatures » – un débat que l’opposition peut convoquer avec 40 signatures de députés une fois par mois et auquel le Premier ministre est légalement tenu d’assister.

À un moment donné, alors qu’Abbas déclarait qu’Israël devait tout faire pour ramener les otages, le député Hanoch Milwidsky (Likud) a hurlé : « Vous voulez arrêter la guerre ! »

Abbas, visiblement irrité, a rétorqué : « Évidemment que je veux arrêter la guerre ! Cinquante mille civils ont été assassinés dans la bande de Gaza ! »

Selon les chiffres du Hamas, le nombre total de morts à Gaza s’élève à quelque 39 000, sans distinction entre les terroristes et les civils. Ce chiffre a été remis en question, 10 000 décès au moins étant vraisemblablement basés sur des « informations médiatiques » obscures du Hamas plutôt que sur des corps apportés dans les hôpitaux.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

La déclaration d’Abbas a provoqué l’ire de plusieurs autres députés et a incité le président de la Knesset, Amir Ohana, à lui ordonner de quitter la tribune.

La députée Tally Gotliv (Likud) a crié à plusieurs reprises sur Abbas suite à ses commentaires, obligeant Ohana à lui ordonner de retourner à sa place. « Si vous traitez les soldats d’assassins, vous ne serez plus là », s’est-elle écriée.

En réponse aux propos d’Abbas, son ancien allié politique, l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, l’a réprimandé sur le réseau social X.

« Mansour, je vais te corriger », a-t-il écrit. « Cinquante mille personnes n’ont pas été ‘assassinées’ à Gaza. Tsahal élimine de vils terroristes qui ont assassiné, kidnappé et violé des civils le 7 octobre. Parfois, ces lâches terroristes se cachent derrière des civils, causant ainsi leur mort. Tsahal est une armée morale. »

L’ancien Premier ministre Naftali Bennett, sur les lieux d’un attentat terroriste, à Raanana, le 15 janvier 2024. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

Bennett, Premier ministre religieux nationaliste, s’est allié à des hommes politiques de gauche, centristes et d’autres partis de droite en 2021 pour former une coalition d’unité, la première du genre, qui comprenait des partis aux visions du monde contradictoires, dont Raam.

Abbas a été le premier chef de parti arabe israélien en un demi-siècle à signer un accord pour siéger dans un gouvernement de coalition, une décision qui avait alors assujetti Bennett à de vives critiques de la part de la droite.

En réponse à Abbas et Bennett, la ministre de l’Environnement Idit Silman – qui était cheffe de la coalition sous Bennett avant de faire défection au Likud – a déclaré que « nous avons commis une grave erreur en permettant aux Frères musulmans et aux partis qui encouragent le terrorisme d’avoir les mains sur les rênes du pays ».

« Le cœur de Mansour est avec le peuple de Gaza, tandis que nos cœurs vont aux otages et à nos soldats », a-t-elle écrit sur X.

L’islamiste Abbas, figure complexe, a auparavant suscité la controverse au sein de sa propre base en déclarant qu’Israël sera toujours un État juif. Après le 7 octobre, Abbas a condamné le Hamas et a appelé les groupes terroristes palestiniens à se démilitariser et à travailler avec l’Autorité palestinienne (AP) afin d’établir un État palestinien par des moyens non violents.

L’ancien président du Hadash, Ayman Odeh, s’exprimant lors d’une conférence sur la paix au Yad Eliyahu Arena, à Tel Aviv, le 1er juillet 2024. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

En avril dernier, l’Autorité des sociétés a annoncé que deux organisations à but non lucratif associées à la branche sud du Mouvement islamique israélien et au parti Raam d’Abbas allaient être dissoutes en raison de leurs liens présumés avec le financement du terrorisme.

Abbas n’a pas été mis en cause et son parti a reproché au gouvernement Netanyahu de financer le Hamas et l’a accusé de chercher à détourner l’attention de ses propres erreurs.

Un autre drame s’est produit lors de la même session lorsque le député radical Ayman Odeh, chef du parti Hadash-Taal, majoritairement arabe, a été expulsé du plénum pour avoir hurlé sur Netanyahu.

Pendant le discours de Netanyahu, dans lequel il a répondu aux critiques sur sa gestion de la guerre à Gaza et affirmé qu’Israël était « sur la voie d’une victoire totale » sur les terroristes de Gaza, Odeh s’est écrié « le terroriste, c’est vous », ce qui a entraîné son expulsion.

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