Bernie Sanders semble désormais soutenir un cessez-le-feu à Gaza
Le sénateur démocrate du Vermont, critique acerbe d’Israël, s’y est longtemps opposé ; il rejette également l’aide américaine de 10 milliards de dollars à Israël
Bernie Sanders, sénateur démocrate du Vermont, critique acerbe d’Israël, semble désormais soutenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza.
« Les États-Unis ne doivent pas fournir 10 milliards de dollars d’aide militaire au gouvernement de droite de Netanyahu pour mener son horrible guerre contre des Palestiniens innocents. Voici ma lettre au président Biden lui demandant de cesser de financer cette guerre et de soutenir les efforts de l’ONU pour un cessez-le-feu humanitaire », a-t-il ainsi écrit ce mercredi 13 décembre sur X.
Dans sa lettre, il dénonce les actions « profondément immorales » du gouvernement israélien. « Une cause juste pour une guerre n’excuse pas les atrocités commises dans la conduite de cette guerre », a-t-il aussi écrit. « Israël a le droit d’entrer en guerre contre le Hamas. Mais n’a pas le droit de faire la guerre contre des hommes, des femmes et des enfants innocents à Gaza. »
Il s’était, à plusieurs reprises ces dernières semaines, exprimé contre un cessez-le-feu à Gaza, adoptant une position proche du président Joe Biden sur la question.
The U.S. must not provide $10 billion in military aid for Netanyahu's right-wing government to conduct their horrific war against innocent Palestinians.
Read my letter to President Biden asking him to stop funding this war and to support UN efforts for a humanitarian ceasefire. pic.twitter.com/IG96mF6Up1
— Bernie Sanders (@SenSanders) December 13, 2023
« Je ne sais pas comment vous pouvez avoir un cessez-le-feu permanent avec le Hamas, qui a dit avant le 7 octobre et après le 7 octobre, qu’ils veulent détruire Israël et qu’ils veulent une guerre permanente », avait-il ainsi répété dans une interview à l’émission « Face the Nation » de la chaîne CBS dimanche 10 décembre. « Je ne sais pas comment on peut avoir un cessez-le-feu permanent avec une telle attitude (…) Je pense qu’Israël a le droit de se défendre et de s’en prendre au Hamas, pas au peuple palestinien. »
Quelques jours plus tôt, il avait néanmoins déjà rejeté l’idée de fournir une enveloppe américaine de 10,1 milliards de dollars à Israël. « Ce que fait le gouvernement Nétanyahou est immoral, c’est une violation du droit international, et les États-Unis ne devraient pas être complices de ces actions », avait-il déclaré le 4 décembre. « Je pense qu’il est approprié de soutenir les systèmes défensifs qui protégeront les civils israéliens contre les attaques de missiles et de roquettes, mais je pense qu’il serait absolument irresponsable de fournir une aide militaire supplémentaire inconditionnelle de 10,1 milliards de dollars qui permettra au gouvernement Netanyahu de poursuivre son approche militaire offensive actuelle », avait-il ajouté.
La guerre a été déclenchée par l’assaut meurtrier du Hamas du 7 octobre, au cours duquel environ 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la terre, l’air et la mer, sous le couvert de milliers de roquettes. Ils se sont infiltrés dans plus de 20 communautés à travers le sud du pays, tuant 1 200 personnes et capturant plus de 240 otages. Des familles ont été massacrées chez elles devant leurs proches, et au moins 364 personnes ont été assassinées lors d’un festival de musique en plein air.
Plus de 18 700 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.