Biden offre un soutien « inébranlable » à Israël
Le président américain dénonce la violence "épouvantable" contre les Israéliens et affirme que la Maison Blanche est en contact avec les dirigeants de la région
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

Joe Biden a assuré samedi Israël du « soutien inébranlable » des Etats-Unis face à ce qu’il a qualifié d' »horribles attaques terroristes du Hamas », un soutien qui devrait se manifester pour commencer par une assistance militaire.
« Aujourd’hui, le peuple d’Israël subit une attaque orchestrée par une organisation terroriste, le Hamas. En ce moment de tragédie, je tiens à leur dire, ainsi qu’au monde entier et aux terroristes du monde entier, que les États-Unis sont aux côtés d’Israël. Nous ne manquerons jamais de les soutenir, nous ferons en sorte qu’ils aient l’aide dont leurs citoyens ont besoin et qu’ils puissent continuer à se défendre », a déclaré Biden déclaration vidéo diffusée depuis la Maison Blanche.
« Nous ne manquerons jamais de les soutenir, nous veillerons à ce qu’ils reçoivent l’aide dont leurs citoyens ont besoin et à ce qu’ils puissent continuer à se défendre », a-il affirmé, aux cpotés du secrétaire d’État américain Antony Blinken.
« Le monde a vu des images épouvantables de milliers de roquettes pleuvant en quelques heures sur les villes israéliennes (…), des terroristes du Hamas pénétrant en Israël, tuant non seulement des soldats israéliens mais aussi des civils israéliens dans les rues, dans leurs maisons, des innocents assassinés, blessés, des familles entières prises en otage par le Hamas, quelques jours seulement après qu’Israël a marqué le jour le plus saint du calendrier juif. C’est inadmissible », a déclaré Biden.
« Israël a le droit de se défendre et de défendre son peuple, point final. Les attaques terroristes ne sont jamais justifiées et le soutien de mon administration à la sécurité d’Israël est solide comme le roc et inébranlable. »
« Ce n’est pas le moment pour une partie hostile à Israël d’exploiter ces attaques pour prendre l’avantage. Le monde nous regarde », a-t-il ajouté.
.@POTUS: Israel has the right to defend itself – and its people. Full stop.
Let there be no mistake: The U.S. stands with the State of Israel, just as we have from the moment the U.S. became the first nation to recognize Israel, 11 minutes after its founding, 75 years ago. pic.twitter.com/ZASLvikq31
— Shelley Greenspan (@ShelleyGspan) October 7, 2023
Biden a indiqué qu’il s’était entretenu avec le roi de Jordanie et des membres du Congrès, et qu’il avait demandé à son équipe de sécurité nationale de s’engager avec ses homologues israéliens dans une coopération militaire, diplomatique et en matière de renseignement, afin de « s’assurer qu’Israël dispose de ce dont il a besoin ».
Le président américain a demandé à son équipe d’être en contact permanent avec les dirigeants de la région, notamment en Arabie saoudite, dans l’Autorité palestinienne (AP), en Turquie, en Égypte, au Qatar, à Oman, dans les Émirats arabes unis et en Europe.
Il affirme qu’il restera en contact étroit avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec lequel il s’est entretenu plus tôt dans la journée.
« Qu’il n’y ait pas d’erreur, les États-Unis sont aux côtés de l’État d’Israël », a souligné Biden.
Auparavant, Biden avait déclaré lors d’un appel téléphonique à Netanyahu que « nous sommes prêts à offrir tous les moyens de soutien appropriés au gouvernement et au peuple d’Israël ».
« Jill et moi-même gardons dans nos prières toutes les familles qui ont été touchées par cette violence », a-t-il déclaré en faisant référence à son épouse. « Nous avons le cœur brisé par les vies qui ont été tragiquement fauchées et nous espérons un prompt rétablissement pour tous ceux qui ont été blessés. »
« Mon équipe et moi-même suivons la situation de près et je resterai en contact étroit avec le Premier ministre Netanyahu », a déclaré Biden.
Netanyahu a remercié Biden pour son « soutien sans réserve » et a déclaré qu’il s’était également entretenu avec des dirigeants de la France, du Royaume-Uni et d’autres pays, et qu’il avait obtenu le soutien de la communauté internationale en faveur de la « liberté d’action » d’Israël.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukri dans l’espoir que Le Caire, un intermédiaire-clé entre Israël et le Hamas, contribue à mettre fin à l’offensive de ce dernier, selon le département d’Etat.
Les contacts au plus haut niveau entre responsables américains et israéliens se sont multipliés après l’attaque lancée par le Hamas, et les deux parties ont en particulier eu une « discussion approfondie » sur les besoins d’aide militaire de l’Etat juif, a détaillé un haut responsable de la Maison Blanche.
Il a expliqué qu’une annonce côté américain était possible dès dimanche, mais a reconnu que l’exécutif faisait face à une situation institutionnelle compliquée, puisque l’une des chambres du Congrès est paralysée après la destitution de son chef républicain.
« Il y a probablement un rôle à jouer ici pour le Congrès, et sans ‘Speaker’ de la Chambre des représentants, c’est une situation inédite qu’il va falloir gérer », a dit cette source.
L’éruption de violence samedi a fait « plus de 250 morts » et « plus de 1 400 blessés » côté israélien, selon l’armée qui a accusé le Hamas d’avoir « massacré des civils », et 232 morts côté palestinien, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste au pouvoir sur la bande de Gaza depuis 2007.
L’offensive du Hamas a donné l’occasion aux opposants républicains de Joe Biden de relancer leurs critiques sur sa politique jugée trop complaisante vis-à-vis de l’Iran, qui a officiellement salué samedi cette opération.
Certains responsables de droite ont en particulier repris leurs vives critiques contre un récent échange de prisonniers entre les Etats-Unis et l’Iran, qui avait conduit au transfert vers Doha de fonds iraniens gelés, d’un montant de six milliards de dollars.
Un sénateur républicain, Rick Scott, a estimé qu’en autorisant ce transfert, Joe Biden avait « financé » l’assaut du Hamas.
Un porte-parole de la Maison Blanche a jugé que cette affirmation était un « mensonge éhonté », affirmant que « pas un centime » de ces 6 milliards de dollars n’avait été dépensé, et soulignant que cet argent ne pourrait de toute façon être employé que pour des dépenses humanitaires.
« Ce n’est pas le moment pour quelque acteur hostile à Israël que ce soit de chercher à exploiter ces attaques à son profit. Le monde entier regarde », a prévenu Joe Biden samedi, dans une possible allusion à l’Iran et au Hezbollah chiite libanais.
« Il est trop tôt pour dire » si l’Iran est « directement impliqué » dans cette spectaculaire offensive du Hamas, et les Etats-Unis n’ont « pas d’indication » en ce sens pour l’instant, a dit le haut responsable de la Maison Blanche au cours d’un échange avec la presse.
Cet officiel, qui n’a pas souhaité être nommé, a toutefois ajouté qu’il n’y avait « pas de doute » sur le fait que le Hamas était « financé, équipé et armé » entre autres par le régime de Téhéran.