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Blocage présidentiel au Liban : Des députés soutiennent un haut cadre du FMI

Le Parlement est profondément divisé entre le camp du Hezbollah pro-iranien et celui qui lui est hostile, et ne parvient pas à s'entendre sur un successeur à Michel Aoun

Jihad Azour, directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, donnant une conférence de presse à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 13 novembre 2018. (Crédit : Kamran Jebreili/AP)
Jihad Azour, directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, donnant une conférence de presse à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 13 novembre 2018. (Crédit : Kamran Jebreili/AP)

Un groupe de députés libanais a annoncé dimanche soutenir Jihad Azour, un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), s’il se présente à la présidence du Liban, pays sans chef d’État depuis plus de sept mois.

Azour, directeur du Moyen-Orient et de l’Asie centrale pour le FMI et ancien ministre des Finances au Liban (2005-2008), n’a toutefois pas encore annoncé officiellement sa candidature.

Selon le député Marc Daou, qui s’exprimait dimanche au nom d’un groupe formé de 32 députés, Jihad Azour pourrait être un « candidat de compromis » et ne peut être « considéré comme provocateur par aucun des acteurs politiques » libanais.

Ce même groupe de députés avait soutenu dans le passé un autre candidat à la présidence, le député Michel Moawad. Ce dernier a annoncé dimanche retirer sa candidature et soutenir Azour.

Le Parlement est profondément divisé entre le camp du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah pro-iranien et celui qui lui est hostile, et ne parvient pas à s’entendre sur un successeur à Michel Aoun, dont le mandat présidentiel a expiré le 31 octobre.

Le Hezbollah ne dispose pas de la majorité nécessaire au Parlement pour imposer son candidat, l’ancien ministre Sleiman Frangié. Ses adversaires, notamment des partis chrétiens, n’ont pas non plus réussi à imposer leur candidat Michel Moawad.

Pour Hassan Fadlallah, le député du Hezbollah, la nomination de Jihad Azour est une « perte de temps », estimant qu’il était « le candidat du défi et de la confrontation (qui) n’ira pas loin », cité par des médias locaux.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, depuis longtemps en vigueur au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite.

En proie à une grave crise économique et politique, le pays est dirigé par un gouvernement intérimaire chargé uniquement d’expédier les affaires courantes et incapable de prendre des décisions importantes.

La communauté internationale a exhorté les autorités libanaises à élire rapidement un président, pour permettre au pays, enlisé depuis 2019 dans une crise économique, de mener les réformes nécessaires pour débloquer des prêts du FMI dont il a tant besoin.

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