Bloomberg s’excuse pour avoir été « irrespectueux » envers les femmes
Le candidat à l'investiture présidentielle démocrate, qui avait tenu des propos blessants dans le passé, a dit que ses "propos n'ont pas toujours été en accord avec ses valeurs"

JTA — Michael Bloomberg, un ancien maire de New York, qui se préparerait à présenter sa candidature à la primaire démocrate aux élections présidentielles, s’est excusé pour avoir tenu des propos « irrespectueux » envers les femmes.
Bloomberg, qui est juif, s’est excusé à travers un porte-parole dans un article publié jeudi par le New York Times.
« Mike s’est rendu compte que certains propos qu’il avait tenus étaient irrespectueux et déplacés », a déclaré Stu Loeser, son porte-parole, dans le communiqué. « Il pense que ses paroles n’ont pas toujours été en accord avec ses valeurs et la manière dont il a conduit sa vie ».
Les propos sont apparus dans une brochure que des employés de l’entreprise privée de Bloomberg lui ont donnée en 1990. La brochure contenait des citations qui lui ont été attribuées.
« Si les femmes voulaient être appréciées pour leurs cerveaux, elles iraient à la bibliothèque plutôt qu’à Bloomingdale,” aurait dit Bloomberg, selon la brochure, intitulée « Le Bloomberg portable : l’esprit et la sagesse de Michael Bloomberg ».
A en croire la brochure, Bloomberg a également plaisanté que le terminal Bloomberg, une référence à un produit conçu par l’entreprise informatique de Bloomberg, pouvait « tout faire », y compris du sexe oral. « Je pense beaucoup de vous, les filles, vont perdre leur travail », aurait déclaré Bloomberg.
Certaines des déclarations polémiques de Bloomberg ont alimenté sa campagne réussie dans la course de 2001 à la mairie de New York. Il avait fait campagne sur des lignes politiques proches du parti Républicain et Indépendant.
Bloomberg avait été critiqué après avoir déclaré, lors d’une déposition de 1998 qu’il croyait en une plainte pour viol s’il y avait « un témoin extérieur irréprochable ». Une vendeuse avait affirmé qu’un responsable de l’entreprise Bloomberg l’avait violée.
Ce « n’est pas ce qu’il pense », a déclaré Loeser jeudi.