Canada : 2 élues en grève de la faim d’un jour contre la livraison d’armes à Israël
Le Canada a exporté pour plus de 21 millions de dollars de matériel militaire en Israël en 2022
La grève de la faim, arme des détenus palestiniens pour négocier leurs droits avec Israël, a été reprise par plus de 380 militants canadiens, dont deux députées fédérales : Elizabeth May, dirigeante du Parti vert du Canada, et Niki Ashton, députée néo-démocrate.
Avec cette campagne « Grève de la faim pour Gaza », ils veulent forcer le gouvernement canadien de Justin Trudeau à suspendre ses livraisons d’armes à Israël.
Selon l’organisatrice de la campagne, celle-ci est « ouverte ».
« Chaque personne peut choisir le nombre de jours de grève qu’elle veut observer, selon ce que permet son état de santé. »
Certains, comme les deux députées, se sont ainsi engagés pour… un seul jour de grève de la faim, tandis que le plus long engagement signalé est de 32 jours.
« Je me joindrai à la grève de la faim pour Gaza et je sais que de nombreuses personnes dans tout le pays feront de même », a déclaré la députée Niki Ashton. « Nous appelons également à l’action : un embargo sur les armes à destination d’Israël. Le Canada doit cesser d’exporter des armes en Israël dès maintenant. »
Selon le rapport d’Affaires mondiales Canada sur les exportations de biens militaires en 2022, le Canada a exporté pour plus de 21 millions de dollars de matériel militaire en Israël sur cette année – une faible somme comparée à l’Arabie saoudite, qui a elle importé plus d’un milliard de dollars de matériel militaire du Canada en 2022.
Selon le Bureau of Industry and Security américain, les exportations des États-Unis vers Israël s’élevaient elles à 12,8 milliards de dollars en 2021. Les États-Unis sont le principal fournisseur de matériel militaire à Israël.
En Europe, l’Italie ne livre plus d’armes à Israël depuis le 7 octobre, a indiqué samedi dernier le ministre des Affaires étrangères italien Antonio Tajani. Cela fait suite à la demande d’Elly Schlein, cheffe de file de l’opposition, qui souhaitait que le gouvernement italien mette fin aux exportations d’armes vers Israël. Tajani l’a accusée d’être « mal informée ».
« Il faut éviter d’alimenter ces conflits, d’envoyer des armes et d’exporter des armes vers des conflits, vers le conflit au Moyen-Orient, et dans ce cas précis, vers Israël », a déclaré la législatrice de l’opposition. « Nous ne pouvons pas risquer que des armes soient utilisées pour commettre ce qui pourrait être interprété comme des crimes de guerre. »
Selon le site d’information israélien Walla, environ 5 % des achats d’armes israéliennes au cours des dix dernières années proviennent d’Italie, notamment des hélicoptères et de l’artillerie navale.