Israël en guerre - Jour 585

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Ces Israéliens qui veulent une autre nationalité

Les nouvelles lois portugaises et espagnoles attirent de nombreux candidats mais sont très onéreuses

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Photo d'un passeport  israélien et un passeport australien (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Photo d'un passeport israélien et un passeport australien (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Une majorité de citoyens israéliens aimerait posséder un passeport étranger et de plus en plus d’Israéliens chercheraient activement à obtenir une nationalité supplémentaire, selon un sondage publié mercredi.

Selon un sondage Shiluv/iPanel mené sur 500 Israéliens pour le compte de la Deuxième chaîne, 17 % des Israéliens détiennent déjà un passeport étranger et 56 % en souhaiteraient posséder un.

Les résultats montrent qu’aussi bien la carotte que le bâton sont les motivations de base pour vouloir la double nationalité.

Quelque 42 % des répondants ont expliqué qu’ils voulaient un passeport étranger en raison de la liberté de circulation accordée aux citoyens d’autres pays. Pour 34 % des sondés, ce sont les possibilités de travail, et 15 % ont indiqué que les options académiques expliquaient leur désir.

Bien qu’ils n’ont fait état d’aucune menace spécifique, 27 % des personnes interrogées ont dit qu’ils voulaient la double nationalité parce qu’ils étaient inquiets de l’avenir à long terme de l’Etat d’Israël.

Les personne qui font la queue pour passer le contrôle des passeports à l'aéroport Ben-Gurion en Israël, le 21 septembre 2008. (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)
Les personne qui font la queue pour passer le contrôle des passeports à l’aéroport Ben-Gurion en Israël, le 21 septembre 2008. (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)

Ces résultats mettent en lumière les nouvelles lois introduites dans certains pays européens permettant aux descendants des « Juifs exilés » à réclamer la citoyenneté s’ils répondent à certains critères et suivent un processus parfois compliqué et coûteux.

Cherchant à faire amende honorable pour ses méfaits passés, le Portugal et l’Espagne ont adopté des lois dans l’année dernière accordant la citoyenneté aux descendants des juifs séfarades – le terme généralement utilisé pour désigner ceux qui ont vécu dans la péninsule ibérique – qui ont été persécutés pendant l’Inquisition.

La nouvelle loi espagnole donne aux juifs séfarades et à leurs descendants trois ans pour obtenir un passeport espagnol, avec le droit de travailler et de vivre dans les 28 pays de l’Union européenne.

Pour être admissible, les candidats doivent prouver qu’ils appartiennent à une communauté juive séfarade ou qu’ils ont ascendance sépharade. Ils doivent également fournir des certificats prouvant qu’ils ont un casier judiciaire vierge et un acte de naissance authentifié par l’ambassade d’Espagne, entre autres documents.

Comme toutes les personnes qui souhaitent obtenir la nationalité espagnole, les candidats doivent avoir un niveau en espagnol de base et passer un test d’actualité et de culture sur l’Espagne.

Ils doivent également établir un lien avec l’Espagne, qui peut prendre la forme d’un simple don à un organisme de bienfaisance espagnol mais aussi prendre la forme d’une acquisition d’une propriété en Espagne.

L'intérieur de la synagogue Mekor Haim, aussi connu comme la Synagogue Kadoorie, à Porto, au Portugal, le 28 janvier 2016 (Crédit : Rachel Delia Benaim / Times of Israël)
L’intérieur de la synagogue Mekor Haim, aussi connu comme la Synagogue Kadoorie, à Porto, au Portugal, le 28 janvier 2016 (Crédit : Rachel Delia Benaim / Times of Israël)

Le Portugal a adopté un processus similaire pour accorder la citoyenneté aux juifs séfarades pour faire amende honorable de sa décision prise en 1496 donnant le choix aux Juifs entre se convertir ou partir.

Le processus de demande de la citoyenneté portugaise n’exige pas des candidats qu’ils passent des tests de langue ou de culture ou qu’ils prouvent un lien actuel avec le pays.

En octobre, l’Espagne a accordé la citoyenneté à 4 302 candidats, un jour après que la nouvelle loi soit entrée en vigueur.

Quelques jours plus tard, le ministère de la Justice portugais a approuvé les trois premiers des 200 demandes qu’il avait reçues. Les autres demandes sont actuellement traitées. La loi est entrée en vigueur en mars à 2015.

Adam Yedid, un avocat israélien spécialisé en droit international de la citoyenneté, estime que jusqu’à trois millions d’Israéliens sont admissibles à la citoyenneté espagnole.

Les politiciens espagnols et portugais affirment que la loi vise à corriger une injustice historique. Cependant comme l’Espagne et le Portugal luttent pour sortir de la crise économique qui les a laissés respectivement avec des taux de chômage de 23 et 14 %, les états ibériques pourraient également voir une forme d’incitation financière en attirant de nouveaux arrivants.

Et cela n’est pas donné d’obtenir un passeport étranger.

Selon les estimations de la Deuxième chaîne, les coûts totaux liés à l’obtention de la citoyenneté espagnole s’élèvent au moins à 20 000 shekels. Les charges comprennent 6 000 shekels pour un cours de langue espagnole, 5 000 shekels pour l’aller-retour nécessaire en Espagne, 4 000 shekels en frais de notaire et jusqu’à 10 000 shekels en frais juridiques.

Sans l’exigence de la langue ou l’obligation de visite, la Deuxième chaîne a estimé qu’un passeport portugais coûterait aux Israéliens 12 000 shekels.

Certains pays d’Europe de l’Est sont également devenus une cible pour les Israéliens cherchant des passeports étrangers.

Yedid a expliqué à la Deuxième chaîne que près d’un demi-million d’Israéliens pourraient obtenir la citoyenneté de la Lettonie, de la Pologne et de l’Allemagne, nécessitant divers niveaux de preuve que les parents et les grands-parents vivaient dans les pays en question avant la Seconde Guerre mondiale.

Le nombre de passeports délivrés par la Pologne aux Israéliens a augmenté de façon spectaculaire au cours des cinq dernières années : il est passé de 1 822 en 2011 à 3 277 en 2015, selon l’ambassade de la Pologne en Israël.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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