Cisjordanie : La maison du terroriste présumé d’Ofra rasée par l’armée
Salih Barghouti a été tué par balles une semaine après avoir commis une attaque qui avait fait 7 blessés en décembre, dont une femme enceinte dont le bébé était mort plus tard
Les soldats israéliens ont rasé mercredi l’habitation d’un Palestinien accusé d’avoir perpétré un attentat terroriste à l’arme à feu en Cisjordanie au mois de décembre, a fait savoir l’armée.
Lors d’un raid mené avant l’aube, les forces de sécurité sont entrées dans la ville de Kobar, près de Ramallah, en Cisjordanie, et ont détruit l’appartement de Salih Barghouti.
Barghouti avait été tué par les militaires israéliens alors que ces derniers tentaient de l’arrêter, le 12 décembre.
Sept personnes avaient été blessées dans cet attentat, à Ofra, et notamment une femme enceinte de sept mois qui avait été grièvement touchée et dont l’enfant était mort quelques jours plus tard après une naissance prématurée et en urgence au vu de l’état de santé de la mère.
Vingt-quatre heures après la mort de Barghouti, son frère Asem, qui l’avait aidé à commettre son attaque, avait été à l’origine d’une seconde fusillade commise à un arrêt de bus, aux abords de l’avant-poste de Givat Assaf.
Deux soldats, les sergents Yosef Cohen et Yovel Mor Yosef, avaient été tués à cette occasion.
Un autre militaire, un israélo-américain, Netanel Felber, avait été grièvement blessé. Une femme, Shira Sabag, une civile, avait aussi été touchée.
Asem Barghouti avait été arrêté au mois de janvier après une chasse à l’homme qui avait duré presque un mois.
Sa maison, située également à Kobar, avait été détruite par l’armée israélienne le mois dernier, malgré un appel lancé devant la Haute cour de Justice.
Même si la mesure est controversée, les responsables israéliens défendent le principe de la destruction d’habitations comme outil de dissuasion contre de futurs attentats.
Selon les critiques, cette initiative, inefficace, s’apparente à une punition collective.