Israël en guerre - Jour 371

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Explications

Comment Israël a déjoué l’attaque iranienne qui ciblait une base de F-35

Arrow a abattu les projectiles ; des sirènes et des explosions ont retenti dans le pays ; les drones et les missiles de croisière ont tous été interceptés en amont

Emanuel Fabian

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

À gauche : des avions de combat F-35i, sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, sur une photo non datée ; à droite : un missile balistique iranien peu avant son impact sur le sud d'Israël, le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne ; Capture d'écran X)
À gauche : des avions de combat F-35i, sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, sur une photo non datée ; à droite : un missile balistique iranien peu avant son impact sur le sud d'Israël, le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne ; Capture d'écran X)

Des sirènes et des explosions ont été entendues dans le pays dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque l’Iran a lancé une attaque de plus de 300 drones et missiles sur le pays, dans sa toute première offensive directe contre l’État juif.

Voici ce que nous savons de ce que l’Iran a tenté de cibler, de quelle façon Israël s’est défendu contre cette attaque et pourquoi des sirènes ont été déclenchées et des explosions ont été entendues dans le pays.

Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) de Téhéran, qui a lancé les drones et les missiles, n’a pas rendu publique la liste des sites que l’Iran a tenté de frapper, mais la cible principale de l’attaque semble être une base aérienne stratégique située dans le sud d’Israël, qui abrite l’avion de chasse furtif F-35, l’appareil le plus perfectionné de l’armée.

Selon Tsahal, 170 drones, 30 missiles de croisière et 120 missiles balistiques ont été envoyés, dont 99 % ont été interceptés par les défenses aériennes.

Tous les drones et missiles de croisière ont été abattus en dehors de l’espace aérien du pays par l’armée de l’air israélienne et ses alliés, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, la Jordanie et la France, a indiqué le principal porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.

Les drones avaient un temps de vol de plusieurs heures pour atteindre Israël, et les missiles de croisière auraient également mis plus d’une heure pour atteindre leur cible, selon les évaluations des responsables de la défense.

Des avions revenus après l’interception de missiles et de drones iraniens, le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les missiles balistiques, en revanche, ont un temps de vol beaucoup plus court – environ 10 minutes – et sont plus difficiles à intercepter ; certains ont d’ailleurs réussi à échapper aux défenses aériennes israéliennes.

Tsahal a déclaré que le système de défense anti-missile à longue portée Arrow 3 avait réussi à abattre la « grande majorité » des 120 missiles balistiques. Le système Arrow 3 est conçu pour détruire les missiles balistiques alors qu’ils sont encore hors de l’atmosphère.

Contrairement aux drones et aux missiles de croisière, les missiles balistiques ont été abattus au-dessus d’Israël, ce qui a conduit l’armée à déclencher les sirènes d’alerte par crainte de la chute d’éclats d’obus. L’unique personne blessée physiquement en Israël par l’attaque iranienne est une enfant de 7 ans, originaire d’une communauté bédouine, qui a été grièvement blessée par la chute d’éclats d’obus sur son domicile dans le désert du Néguev.

Des explosions illuminant le ciel au-dessus de la ville de Hébron, en Cisjordanie, lors d’une attaque iranienne contre Israël, le 14 avril 2024. (Crédit : AFPTV/AFP)

Il semble que des explosions aient été entendues dans tout le pays à la suite de l’interception des missiles balistiques par Arrow, bien qu’ils aient été abattus très haut dans le ciel et, dans certains cas, dans l’espace. Les lumières clignotantes observées dans le ciel ont été causées par les interceptions, ainsi que par la chute d’éclats d’obus.

La plupart des sirènes mettant en garde contre la chute d’éclats d’obus et de missiles balistiques ont été activées dans le centre et l’est de la région du Néguev, dans le sud d’Israël, et plus particulièrement dans la zone entourant la base aérienne de Nevatim. Des sirènes ont également retenti dans la région de Jérusalem, en Cisjordanie et sur le plateau du Golan.

Quelques-uns des missiles balistiques ont réussi à contourner les défenses israéliennes et à frapper la base de Nevatim. Selon Tsahal, les infrastructures de la base aérienne ont subi des dégâts mineurs, mais celle-ci fonctionnait normalement dimanche matin.

Quelques heures plus tôt, un autre signe a indiqué qu’Israël estimait que Nevatim était la cible de l’attaque : l’avion officiel de l’État d’Israël, « l’Aile de Sion », a décollé de cette base. Cette initiative visait à éviter que l’avion, qui était entreposé à Nevatim, ne soit pris pour cible lors de l’attaque.

Les propos tenus par le principal porte-parole de Tsahal dimanche matin, ont semblé confirmer que Nevatim était la cible principale de l’Iran.

Des avions de combat F-35i, sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël, sur une photo non datée. (Crédit : Armée israélienne)

« Comme vous pouvez le voir maintenant, la base fonctionne et continue d’accomplir ses tâches. Sur la photo, vous pouvez voir la piste d’atterrissage de Nevatim », a déclaré le ministre en montrant des images en direct de la base aérienne lors de sa déclaration à la presse, tentant ainsi de dissiper les rumeurs selon lesquelles la base aérienne aurait été gravement endommagée.

« L’Iran pensait pouvoir paralyser la base et ainsi endommager nos capacités aériennes, mais il a échoué », a-t-il poursuivi.

« Les avions de l’armée de l’air continuent de décoller et d’atterrir depuis la base, et partent pour des missions offensives et défensives, y compris les avions Adir [F-35] qui reviennent actuellement à la base après une mission de défense et que vous verrez bientôt atterrir », a ajouté Hagari.

Cette attaque sans précédent contre Israël est survenue alors que les tensions entre Israël et l’Iran avaient atteint un nouveau paroxysme ces derniers jours. La République islamique a juré de venger sept membres du CGRI, dont deux généraux, qui ont été tués lors d’une attaque aérienne imputée à Israël sur un bâtiment proche du consulat de Téhéran à Damas le 1er avril.

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