Construction d’une jetée à Gaza : un navire britannique en soutien
Un navire britannique qui doit héberger des centaines de militaires américains impliqués dans la construction d'une jetée artificielle à Gaza a appareillé depuis Chypre samedi
Un navire britannique qui doit héberger des centaines de militaires américains impliqués dans la construction d’une jetée artificielle à Gaza pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire a appareillé depuis Chypre, a-t-on appris samedi de source militaire.
La construction de cette infrastructure a commencé jeudi et elle devrait être opérationnelle « à partir de début mai », selon le Pentagone.
La capacité opérationnelle sera au début de 90 camions d’aide par jour, puis de 150 par jour, selon les États-Unis.
L’aide arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l’objet de vérifications, puis sera préparée en vue de son acheminement à Gaza.
Le ministre britannique de la Défense Grant Shapps a souligné dans un communiqué le rôle « central » de l’équipage du navire de soutien RFA Cardigan Bay dans la contribution du Royaume-Uni dans l’augmentation de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
Par ailleurs, Chypre a annoncé samedi qu’un navire chargé d’aide pour les Palestiniens et revenu de Gaza au début du mois après qu’une frappe meurtrière non-intentionnelle israélienne a tué sept travailleurs humanitaires, repartait en direction du territoire en proie à la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Début avril, le navire humanitaire Jennifer de l’organisation caritative américaine World Central Kitchen (WCK) avait regagné l’île méditerranéenne avec quelque 240 tonnes de fournitures qui n’avaient pas pu été déchargées suite à l’attaque contre le convoi de WCK.
Sept membres de cette ONG ont péri dans cette attaque, qui a suscité de vives condamnations, Israël reconnaissant une « grave erreur ».
« Suite à cet incident malheureux, les efforts pour envoyer de l’aide humanitaire à Gaza ont repris », a déclaré président chypriote Nikos Christodoulides aux médias.
Il est prévu que les opérations se terminent « au cours de la semaine prochaine », a-t-il ajouté, soulignant l’implication des Émirats arabes unis, des États-Unis et de l’Union européenne (UE).
Selon la chaîne chypriote CyBC, le navire Jennifer a quitté l’île dans la nuit de vendredi à samedi.
Samedi après-midi, les sites de surveillance du trafic maritime ont montré que le navire avait parcouru plus de la moitié du chemin vers Gaza depuis Chypre.
L’ONU et les ONG rappellent régulièrement que ce type d’initiatives ne peuvent toutefois pas se substituer à une augmentation indispensable de l’entrée d’aide humanitaire par voie terrestre, pour une population confrontée, entre autres, à des pénuries de matériel médical.
Israël est en guerre depuis près de six mois à la suite de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre dernier, au cours duquel des terroristes ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé 253 autres.
Israël a répondu à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah par une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza visant à anéantir le Hamas, à mettre fin à son règne de seize ans à Gaza et à libérer tous les otages.
Plus de 34 300 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.