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Coronavirus : La Knesset reporte un vote sur la collecte de données

N'ayant pas réussi à prendre une décision, la Knesset a confié cette tâche à une future commission devant être mise sur pied par le nouveau Parlement

Une vue générale de la Knesset, à Jérusalem, le 11 décembre 2019. (Crédit : Menahem Kahana / AFP)
Une vue générale de la Knesset, à Jérusalem, le 11 décembre 2019. (Crédit : Menahem Kahana / AFP)

Le Parlement israélien a ajourné lundi un vote relatif à la collecte par le service de sécurité intérieure de données sur les citoyens, une mesure proposée par le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

Netanyahu avait proposé cette mesure samedi, quelques jours avant que son rival Benny Gantz ne soit désigné pour former un nouveau gouvernement.

Il avait dit souhaiter que « les technologies utilisées dans la guerre contre le terrorisme » puissent être utilisées pour lutter contre le coronavirus en Israël, où 255 cas de personnes contaminées ont été recensés.

Le gouvernement avait approuvé dimanche cette mesure.

Le bureau de Netanyahu avait précisé que les données seraient collectées uniquement dans le cadre de « la lutte contre le coronavirus », que le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ne serait pas chargé d’imposer les mises en quarantaine et que la collecte ne durerait que 30 jours.

Lundi, peu de temps avant que les nouveaux députés élus aux législatives du 2 mars ne prêtent serment, une commission du Parlement sortant s’est réunie pour décider d’accorder ou non le droit au Shin Bet de collecter des données sur les citoyens.

N’ayant pas réussi à prendre une décision, elle a confié cette tâche à une future commission devant être mise sur pied par le nouveau Parlement, a indiqué un porte-parole.

Mais le Premier ministre sortant a indiqué dans un discours télévisé lundi soir qu’il ferait avancer son projet par d’autres moyens.

« Le gouvernement ce soir approuvera des règles d’urgence qui permettront l’usage de technologies numériques dans la guerre contre le coronavirus », a-t-il affirmé.

Selon un responsable sécuritaire, la mission du Shin Bet se bornerait à « empêcher des cas confirmés de coronavirus de porter atteinte au reste de la population ».

Les données recueillies seraient transmises au ministère de la Santé et supprimées par le Shin Bet à la fin du mois, a indiqué à l’AFP ce responsable.

« Il n’y aura pas d’intrusion massive dans les téléphones et il n’y aura pas de cyber-attaques », a affirmé cette source, soulignant que le service de sécurité serait soumis à « tous les mécanismes de supervision et de régulation en place ».

Mais pour Tehilla Shwartz Altshuler, du think-tank Israel Democracy Institute, le fait d’impliquer un service de sécurité qui n’a aucun devoir de transparence dans une crise sanitaire crée « un dangereux précédent ».

« Le Shin Bet gère des problèmes de sécurité nationale », a-t-elle relevé, estimant qu’en faisant appel à ce service de sécurité dans de telles circonstances, Israël ne se comportait plus comme une démocratie.

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