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Corruption à la FIFA : La Banque Hapoalim paiera 900 millions de dollars aux USA

La banque a admis avoir aidé à blanchir la somme de 20 millions de dollars en pots-de-vin et autres dessous-de-table versés à des responsables de la Fédération de football

Une agence de la banque Hapoalim à Jérusalem. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)
Une agence de la banque Hapoalim à Jérusalem. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

La principale banque israélienne Hapoalim va payer plus de 900 millions de dollars aux Etats-Unis en échange de l’abandon des poursuites dans deux dossiers distincts, dont l’un lié au scandale de corruption à la FIFA, a annoncé jeudi le ministère américain de la Justice.

La Banque Hapoalim a accepté de verser plus de 30 millions de dollars pour son rôle dans un plan de pots-de-vin ayant impliqué des responsables internationaux du milieu du football, a expliqué le Département américain de la Justice. Elle paiera surtout 874 millions pour une affaire distincte d’évasion fiscale.

La banque a admis avoir aidé à blanchir la somme d’environ 20 millions de dollars en pots-de-vin et autres dessous-de-table versés à des responsables de la Fédération internationale de football, la FIFA, dans le cadre d’un plan de corruption massif et notamment à Luis Bedoya, qui a présidé la Fédération de football de Colombie et fut membre du comité exécutif de la FIFA.

Une société de marketing sportif basée en Argentine, Full Play Group, soupçonnée d’avoir versé une partie de ces pots-de-vin en échange de l’attribution des droits de diffusion télé de certains matchs a été inculpée le 18 mars, a précisé le ministère.

Les autorités judiciaires américaines avaient ouvert des poursuites en 2015 contre plusieurs responsables et partenaires de la FIFA, en majorité sud-américains, qui ont débouché sur plusieurs condamnations à des peines de prison. Le scandale avait fait tomber les têtes de l’organisation.

Par ailleurs, Hapoalim a reconnu avoir aidé des Américains à dissimuler au fisc 7,6 milliards de dollars, en les cachant sur plus de 5 500 comptes en Suisse et en Israël, dans le cadre d’un second accord dit de « deferred prosecution agreement ».

Il s’agit d’un mécanisme via lequel une société reconnaît des éléments qui lui sont reprochés et s’engage à ne plus commettre d’infractions similaires. En échange, les autorités renoncent à la poursuivre au pénal.

Dans ce cadre, elle paiera 874 millions de dollars ce qui, selon le ministère de la Justice, est la seconde somme la plus importante jamais récupérée par les Etats-Unis auprès d’une banque étrangère dans le cadre de sa campagne lancée en 2008 pour lutter contre l’évasion fiscale.

« Cette annonce illustre un autre aspect de la toile d’araignée que sont les pots-de-vin, la corruption et les accords en coulisses lorsque des matchs sont disputés sur le terrain », a déclaré le directeur-adjoint d’une unité du FBI, William F. Sweeney. « La banque Hapoalim reconnaît donc que ses administrateurs ont détourné le regard et ont permis à des activités illicites de perdurer, même lorsque des employés ont découvert le plan et l’ont dénoncé. »

La banque devra débourser 20,7 millions de dollars et payer une amende de 9,3 millions de dollars, ont indiqué les Etats-Unis.

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