Israël en guerre - Jour 370

Rechercher

Créteil: sursis requis pour refus d’obtempérer contre une femme qui accuse des policiers d’antisémitisme

Sarah (prénom modifié) est accusée d'avoir voulu se soustraire à un contrôle routier et d'avoir endommagé la moto d'un policier ; elle accuse les policiers de violences sexistes et antisémite

Capture d’écran de la vidéo de Mediapart montrant une femme de 67 ans, Juive orthodoxe, au commissariat de Créteil (Val-de-Marne), privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer. (Crédit : Mediapart / X)
Capture d’écran de la vidéo de Mediapart montrant une femme de 67 ans, Juive orthodoxe, au commissariat de Créteil (Val-de-Marne), privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer. (Crédit : Mediapart / X)

Le parquet de Créteil a requis lundi six mois de prison avec sursis pour refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier à l’encontre d’une femme juive accusant elle des policiers du commissariat de cette ville de violences sexistes et antisémites.

Elle était jugée par le tribunal correctionnel de Créteil pour dégradation de bien public et mise en danger d’autrui. Le ministère public a demandé la requalification de ce dernier chef d’accusation en refus d’obtempérer.

Sarah (prénom modifié), 68 ans, est accusée d’avoir voulu se soustraire à un contrôle routier à Créteil le 8 juin 2023 et d’avoir endommagé la moto d’un policier.

Ce jour-là, alors qu’elle revenait des courses de shabbat, le jour de repos hebdomadaire dans la tradition juive, trois policiers à moto l’avaient arrêtée.

Elle les avait klaxonnés alors qu’ils lui avaient coupé la route en sortant d’une station-service, a-t-elle expliqué au tribunal, assurant n’avoir jamais cherché à fuir ce contrôle, car elle avait tous ses papiers en règle.

Lors du contrôle, sa voiture a involontairement heurté la moto d’un des policiers, affirme Sarah.

Selon les déclarations des policiers, absents au tribunal, la moto est tombée quand Sarah est remontée dans sa voiture et a redémarré pour quitter les lieux.

Les fonctionnaires de police ont alors sorti leur arme et l’ont pointé sur Sarah.

« Je me suis vue mourir », a-t-elle raconté au tribunal, expliquant avoir du mal à se souvenir de la chronologie précise à cause du « traumatisme ».

Pour le ministère public, la version des policiers est celle dont les juges doivent tenir compte, faute d’autres éléments matériels et du manque de souvenirs de la prévenue.

Me Arié Alimi, qui défend Sarah, accuse lui les policiers de mentir sur ces procès-verbaux, afin de « dissimuler » des infractions au code de la route qu’ils auraient commises.

La décision sera rendue le 14 octobre.

A la suite de ce contrôle routier, Sarah avait été emmenée au commissariat de Créteil pour y être placée en garde à vue. Elle accuse les policiers de lui avoir arraché sa perruque, de s’être moquée d’elle et d’avoir nié qu’elle faisait un malaise.

Après une première plainte classée sans suite, elle a déposée plainte avec constitution de partie civile fin janvier pour violences à caractère sexiste et antisémite par personne dépositaire de l’autorité publique.

Sur les images filmées par la caméra piéton d’un policier du commissariat révélées par Mediapart en février et que l’AFP a pu consulter, Sarah, allongée au sol, le ventre découvert, est maintenue par deux policiers hommes et crie, demandant qu’on lui rende sa perruque.

On entend aussi les policiers se moquer d’elle à plusieurs reprises, puis la forcer à s’asseoir pour lui rendre sa perruque qu’un fonctionnaire finit par lui glisser sous le bras.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.